Giulia Foïs
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Lazare Lartigau (d) (neveu par la sœur) |
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Giulia Foïs, née en , est une journaliste française, aussi de nationalité italienne et d'origine notamment italienne sarde, spécialiste des questions sociétales, animatrice de radio sur France Inter et essayiste.
Biographie[modifier | modifier le code]
Enfance et formation[modifier | modifier le code]
Giulia Foïs naît dans une famille de gauche d'origines italienne (sarde), russe, juive-égyptienne[1] et allemande, impliquée en Mai 68[2]. Sa mère, plus tard engagée dans la vague féministe des années 1970[3], est psychologue, et son père est chercheur en physique nucléaire. La famille vit à Orsay, en Essonne[4],[5],[6]. Elle possède la double nationalité française et italienne.
Elle est la sœur de Marina Foïs[7]. Leur frère, Fabio (1967-1999), polytechnicien, est mort dans un accident d'avion en se rendant à une manifestation de voltige aérienne à laquelle il devait participer[8] , et leur sœur, Elena Foïs (1980), est médecin hospitalier[9],[10] , en couple avec Christophe Dechavanne[11].
Giulia Foïs étudie les lettres avant d'effectuer un premier stage à France Info en 1998[12].
Carrière dans la presse écrite[modifier | modifier le code]
Après un passage comme chroniqueuse internationale dans l'émission Arrêt sur images sur France 5 au début des années 2000[13], elle devient journaliste indépendante en 2004, elle rédige des piges pour la presse écrite, notamment Libération, Psychologies Magazine et Marianne[8].
Depuis 2020, elle tient une chronique « Féministe, ta mère » dans le mensuel Marie-Claire[14]. Elle intervient également dans le magazine Elle.
Carrière à la radio[modifier | modifier le code]
Après être passée par RFI[15], elle se fait connaître du grand public sur Le Mouv' en 2014 avec l'émission Point G comme Giulia où elle aborde toutes les sexualités[16]. L’émission étant déprogrammée, elle rejoint France Inter et devient le joker de Pascale Clark[17]. Puis à l'été 2017, elle anime la tranche matinale intitulée Dans quel monde on vit sur France Inter[18],[19].
Durant deux saisons, de 2017 à 2019, elle est aux commandes de Babel-sur-Seine, un programme de deux heures à la découverte d'un pays du monde et avec des interviews en direct de globe-trotters[8].
À partir de , elle anime chaque vendredi soir sur France Inter, l’émission Pas son genre où elle propose un débat autour de la société post #MeToo avec plusieurs invités et chroniqueurs[20],[21] Depuis 2017, elle tient une chronique internationale sur les droits des femmes et des personnes LGBT dans l'émission Un jour dans le monde[22].
À la faveur du second confinement de novembre 2020, l'émission Pas son genre change d'orientation en proposant une heure d'entretien intimiste avec un invité[23], agrémenté d'archives sonores s'intitulant Unique en son genre, puis En marge depuis septembre 2022[24].
Engagements[modifier | modifier le code]
Engagée sur les questions féministes et en particulier la question des violences sexuelles contre les femmes, elle révèle, lors de la vague #MeToo sur les réseaux sociaux, avoir été agressée sexuellement par un rédacteur en chef d'une grande radio[25]. En , elle publie Je suis une sur deux qui décrit le viol qu'elle a subi à 23 ans[26] et les années de procédure à l'encontre du violeur, père de famille « irréprochable »[27] qui fait l'objet d'une représentation théâtrale en sur France 5[28].
Dans Ce que le féminisme m'a fait, ouvrage sorti en , Giulia Foïs expose sa réflexion sur son rapport au féminisme, la façon dont le sujet est venu à elle comme ses implications dans ses relations familiales et personnelles[29],[30].
Vie privée[modifier | modifier le code]
Giulia Foïs est mère d'un fils prénommé Isaac, né en [31]. En , il a six ans et elle interpelle le Ministère de l'Intérieur sur la difficulté qu'elle rencontre pour soigner l'épilepsie de l'enfant[32].
Publications[modifier | modifier le code]
- Point G comme Giulia, Paris, Plon, , 147 p. (ISBN 978-2-259-22301-0, lire en ligne)
- Je suis une sur deux, Paris, Flammarion, , 192 p. (ISBN 978-2-08-151077-7)[27] ; Pocket, mars 2021, 160 p.[33]
- Ce que le féminisme m'a fait, Paris, Flammarion, , 208 p. (ISBN 9782080435231)
Références[modifier | modifier le code]
- Prisma Média, « Marina Foïs - La biographie de Marina Foïs avec Gala.fr », sur Gala.fr, (consulté le )
- Minh Tran Huy, « Giulia Foïs : «Le féminisme est un pied de nez magistral à tout ce qu'on nous a raconté depuis nos premiers contes de fées» », sur Madame Figaro, (consulté le )
- https://www.elle.fr/Societe/News/Giulia-Fois-Ma-mere-ne-fait-pas-le-lien-entre-le-viol-que-j-ai-subi-et-le-systeme-patriarcal-4226464
- « Zoom sur Marina Foïs », Gala.fr.
- Psychologie magazine, novembre 2010.
- Richard Gianorio, « Marina Foïs : "Le cinéma, c’est une addiction" », sur Madame Figaro, (consulté le ).
- « Marina Foïs à cœur ouvert sur la mort de son frère… », sur purepeople.com (consulté le ).
- « “Babel-sur-Seine”, au rendez-vous des globe-causeurs », sur Télérama (consulté le ).
- « La Morinade », sur lemouv.com.
- « Point G comme Giulia », sur lemouv.fr.
- Prisma Média, « Elena Foïs - La biographie de Elena Foïs avec Gala.fr », sur Gala.fr (consulté le )
- « Marina Foïs : qui est sa sœur Giulia Foïs ? », Télé Star, (consulté le ).
- « Giulia Foïs de « Pas son genre » sur France Inter : « J'avoue une tendresse pour la marge et un léger frétillement à l'idée même de la transgression » », sur komitid.fr, (consulté le )
- « "Féministe ta mère", la chronique de Giulia Foïs : "Ce qui a bougé sur les violences sexuelles ? Notre seuil de tolérance" », sur Marie Claire (consulté le )
- « Qui est Giulia Foïs, l'atout estival de France Inter ? », sur Grazia, (consulté le ),
- « Giulia Foïs, de France Inter : “J’ai un rapport très charnel à la radio : cet amour-là vient des tripes” », sur Télérama.fr (consulté le ).
- « Giulia Foïs », sur Orange Tendances (consulté le ).
- « Que prépare Giulia Foïs pour son émission de l'été sur France Inter ? », sur Les Inrocks (consulté le ).
- « Radio. Giulia Foïs, la subjectivité à l’heure du café », sur L'Humanité, (consulté le ).
- « “Pas son genre”: Giulia Foïs aux commandes d’une nouvelle émission féministe sur France Inter », sur ChEEk Magazine (consulté le ).
- « Giulia Foïs, journaliste : “Oui, je fais des émissions engagées” », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « Pas son genre dans le monde du mardi 27 décembre 2022 », sur www.franceinter.fr (consulté le )
- Unique en son genre : Clément Grobotek, émission du 30 octobre 2020
- « “Pas son genre”: Giulia Foïs aux commandes d’une nouvelle émission féministe sur France Inter », sur radiofrance.fr, (consulté le )
- « Giulia Foïs, la journaliste et soeur de Marina : "Il m'a attrapée par la gorge…" », sur Pure People (consulté le ).
- Voir sur francetvinfo.fr.
- Christine Rousseau, « Je suis une sur deux raconte le viol, ce “crime sans cadavre” », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Voir sur francetvpro.fr.
- Giulia Foïs : « Ma mère et les femmes de sa génération voudraient qu’on serre les dents », elle.fr, 20 mars 2024, par Alexandra Tizio
- Giulia Foïs, ou le féminisme comme arme, radiofrance.fr, 13 mars 2024, émission de France InterJusqu'ici tout va bien, par Marie Misset et Marine Baousson : " 'Ce que le féminisme m'a fait' (Flammarion) est une ode à ces féministes qui ont la créativité des opprimées, l’humour des estropiées, et l’insolence des affranchies"
- Prisma Média, « Giulia Foïs - La biographie de Giulia Foïs avec Gala.fr », sur Gala.fr (consulté le )
- Justine Texier, « "Ça fout la rage" : Giulia Foïs en guerre pour soigner son fils Isaac, la soeur de Marina dénonce une situation "scandaleuse" », sur www.purepeople.com (consulté le )
- Virginie Jannière, Journée internationale des droits des femmes : 8 livres pour (continuer à) les défendre, cnews.fr, 7 mars 2021.
Liens externes[modifier | modifier le code]
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