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Heinrich Kühn

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Heinrich Kühn
Heinrich Kühn, Autoportrait, 1907.
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Birgitz
Nationalité
Activité
Période d'activité
Enfant
Carl Heinrich Walter Kühn (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Christian Gottlieb Kühn (d) (grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Mouvement

Heinrich Kühn né le à Dresde et mort le à Birgitz est un photographe autrichien.

Il est rattaché au mouvement pictoraliste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Dresde en 1866, Heinrich Kühn hérite dès son jeune âge d’une grande fortune. Il décide alors d’arrêter ses études de médecine entreprises à Innsbruck pour se consacrer définitivement à sa passion, la photographie. Il avait donc déjà derrière lui une grande pratique de la photographie microscopique.

Il s’inscrit au Camera Club de Vienne et, vers 1895, il y rencontre Hugo Henneberg et Hans Watzek, avec qui il fonde le Trifolium. Tous deux sont déjà des partisans passionnés du mouvement en faveur de la reconnaissance artistique de la photographie. Ce mouvement de portée internationale les mettra en contact avec deux associations d’avant-garde, le Linked Ring à Londres et le Photo-club de Paris.

À Vienne, les membres du Trifolium participent à la Sécession viennoise et y exposent leurs photographies dont les très grands formats cherchent à se mesurer avec la peinture.

Créer des photographies dont la valeur artistique rivalise avec la peinture, telle est en effet la grande ambition d'Heinrich Kühn. « L'appareil mécanique n'a pas d'autre importance pour le photographe que par exemple le pinceau pour le peintre », avait-il l'habitude de dire[1]. D'où une œuvre particulièrement travaillée sur le plan pictural, comme Dans la baie de saint-Marc. Le jeu sur les couleurs et les effets de flous révèlent l'influence des grands peintres comme Claude Monet et Auguste Renoir sur son travail.

Contemporain des photographes d'avant-garde Alfred Stieglitz et Edward Steichen, il expérimente avec enthousiasme les nouvelles techniques d’impression photographique, particulièrement la gomme bichromatée, la platinotypie, la phototypie, le tirage et report à l'huile ou encore l'autochrome, procédé photographique en couleur inventé par les frères Lumière.

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 1978 : Galerie La Remise du Parc, Paris[2].
  • -  : Heinrich Kühn. Die vollkommene Fotografie, Albertina, Vienne, Autriche[3]
puis -  : Heinrich Kühn, la photographie parfaite, Musée de l'Orangerie, Paris[4],[1],[5],[6].
  • -  : Heinrich Kühn and his American circle : Alfred Stieglitz and Edward Steichen, Neue Galerie, New York[7].
  • -  : Das bedrohte Paradies. Heinrich Kühn fotografiert in Farbe, Landesmuseum Schloss Tirol, Meran[8],[9].
  • - : Heinrich Kühns Kasten. Oder die Liebe eines Fotografen zum Material, Musée Folkwang, Essen[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Claire Colin, « Heinrich Kühn, le tableau instantané », sur L'Intermède, .
  2. Hervé Guibert, « Heinrich Kühn à la Remise du Parc », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. (de + en) Monika Faber et Astrid Mahler, Heinrich Kühn. Die vollkommene Fotografie (catalogue d'exposition), Ostfildern, Hatje Cantz, (ISBN 978-3-7757-2568-2).
  4. « Heinrich Kühn, la photographie parfaite », sur Musée de l'Orangerie.
  5. « Heinrich Kühn – Musée de l’Orangerie », sur L'Œil de la photographie, .
  6. Claire Guillot, « Heinrich Kühn, réactionnaire et moderne », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. Monika Faber 2012.
  8. (de) « Ausstellungen 2014 », sur www.schlosstirol.it.
  9. Markus Heltschl 2014.
  10. (de) « Heinrich Kühns Kasten », sur Musée Folkwang.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Ute Eskildsen, « Kühn, Heinrich », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), Berlin, Duncker & Humblot, (ISBN 3-428-00194-X, lire en ligne), vol. 13, p. 194-195.
  • (de) Markus Heltschl (dir.), Das bedrohte Paradies, Heinrich Kühn fotografiert in Farbe (catalogue d'exposition), Meran, Südtiroler Landesmuseum für Kultur- und Landesgeschichte Schloss Tirol, , 218 p. (ISBN 978-88-95523-05-7).
  • (de) Enno Kaufhold, Heinrich Kühn und die Kunstfotografie um 1900, Berlin, Nishen, coll. « Stationen der Fotografie » (no 4), (ISBN 3-88940-304-2).
  • (en) Monika Faber (dir.), Heinrich Kuehn and his American circle : Alfred Stieglitz and Edward Steichen (catalogue d'exposition), Munich, Prestel Verlag, , 131 p. (ISBN 9783791351964).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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