Liste des plus hauts cols routiers des Alpes italiennes
La liste des plus hauts cols routiers des Alpes italiennes est dominée par quatre cols à plus de 2 500 mètres d'altitude et 28 cols à plus de 2 000 mètres d'altitude, dont une partie ont des versants dans deux pays.
Description[modifier | modifier le code]
Le col du Stelvio est le plus haut col de montagne routier d'Italie[1], à 2 758 mètres d'altitude, au nord-est de Bormio, dans le parc national du Stelvio. C'est aussi le second plus haut col routier des Alpes, après le col de l'Iseran, situé lui en France. Le deuxième plus haut col routier d’Italie est le col Agnel, à 2 744 mètres d’altitude, à la frontière avec la France.
Cols frontaliers[modifier | modifier le code]
Sur les vingt premiers cols du palmarès six sont des col-frontières, dont deux menant vers la France, trois vers la Suisse et un vers l'Autriche. Ils jouent un rôle important pour désenclaver l’Italie. Le percement de tunnels a ensuite un peu diminué leur importance, mais fut tardif. L'Italie compte toujours moins de tunnels routiers que la Suisse et repose davantage sur ses cols-frontière de haute altitude pour ses liaisons routières avec les pays qui l'entourent.
L’altitude des plus grands cols routiers rend leur passage incertain, y compris au cœur de la saison d’été. C’est particulièrement le cas du col du Petit-Saint-Bernard et du col du Mont-Cenis où les périodes de froid prolongé peuvent provoquer des conditions de route difficiles. Ce sont pourtant les cols permettant de relier le plus directement l’Italie à Paris, Londres et Bruxelles.
Un trajet routier Paris-Turin, par Tournus, Bourg-en-Bresse, Annemasse et le tunnel du Mont-Blanc est long de 815 km tandis que la même liaison par le col du Mont-Cenis ne prend que 756 km. Mais cette dernière est soumise au fait que le col du Mont-Cenis est impraticable pendant une large partie de l'hiver et du printemps en raison de son altitude.
Le passage par le col du Montgenèvre, moins souvent fermé en hiver car plus au sud et nettement moins haut, prend lui 870 km. Plus long, le trajet est plus facile à prévoir en toute sécurité, car l’enneigement est moins important et plus régulier. Le col du Petit-Saint-Bernard est « le plus humecté des grands cols transalpins »[2] et le plus imprévisible, en raison du vent qui s'y engouffre et y accumule des congères énormes. En janvier 1924, la route était recouverte de 10 mètres de neige. Le , elle passait entre des murailles de neige et de glace plus hautes que les autocars. Même l’été, son altitude pose problème aux automobilistes. L'ouverture du tunnel du Mont-Blanc a permis de constater une sensible diminution du trafic de l'été 1965 par rapport à l'été 1964, les vacanciers de Chamonix et Megève trouvant avec le tunnel fraichement inauguré un itinéraire direct vers le val d'Aoste.
Le haut du Mont-Cenis en France et celui Grand Saint-Bernard en Suisse[modifier | modifier le code]
Les longues routes italiennes qui montent au col du Mont-Cenis, au départ de Suse et au col du Grand Saint-Bernard, au départ d'Aoste, ne sont pas entièrement en territoire italien. La partie terminale de la route italienne du col du Mont-Cenis est en France. Le poste frontière est sous le niveau du lac, au pied du barrage et du seul village épargné et abandonné. La route qui surplombe le lac de retenue, et continue à monter, en pente plus douce, est en territoire français, pour des raisons militaires historique.
La dernière partie de la route italienne qui monte, au départ de Aoste, au col du Grand Saint-Bernard, est suisse, sur quelques centaines de mètres, en contournant le lac au franchissement du col même si l'essentiel de la route qui parcourt le versant sud du col est en Italie.
Liste[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Les grands cols italiens », sur Moto Escape
- « Les relations routières franco-italiennes dans les Alpes du Nord et le trafic en 1964 et 1965 », par Henry Chamussy Revue de géographie alpine, 1967.
- La frontière italo-suisse passe à quelques dizaines de mètres du col. Ainsi, celui-ci se trouve en Suisse bien que la quasi-totalité de sa route d'accès sud se trouve en Italie.
- La frontière franco-italienne passe non loin du col. Ainsi, celui-ci se trouve en France bien qu'une grande partie de sa route d'accès sud se trouve en Italie.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Georges Rossini, Catalogue des Cols Routiers d'Italie Touring Club Italiano, aux Éditions Ediciclo
- Henry Chamussy, Les relations routières franco-italiennes dans les Alpes du Nord et le trafic en 1964 et 1965, Revue de géographie alpine, 1967.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste de cols des Alpes
- Liste des plus hauts cols routiers des Alpes françaises
- Liste des plus hauts cols routiers des Alpes suisses
- Tour d'Italie
- Tour d'Italie féminin