Marie Louis Henri d'Escorches de Sainte-Croix
Marie Louis Henri d'Escorches de Sainte-Croix | ||
Naissance | Sainte-Croix-sur-Orne |
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Décès | (à 80 ans) Survie (Orne) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1766 – 1793 | |
Distinctions | Baron de l'Empire Officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Autres fonctions | Préfet de la Drôme | |
Famille | Père du général Sainte-Croix | |
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Le marquis Marie Louis Henri d'Escorches de Sainte-Croix (parfois orthographié Descorches de Sainte-Croix[1]), né le à Sainte-Croix-du-Mesnil-Gonfroy et mort le à Survie (Orne), est un militaire, diplomate et haut fonctionnaire qui sert la France sous Louis XVI, la Révolution française, le Premier Empire et la première Restauration.
Origine[modifier | modifier le code]
Marie Louis Henri d'Escorches de Sainte-Croix est issu d'une vieille famille normande attachée au fief de Sainte-Croix, dans le pays d'Auge depuis le XIIIe siècle[2]. Son père, Henri d'Escorches, est mousquetaire à cheval dans la maison militaire du roi et sert pendant la guerre de Succession d'Espagne[2]. Marie Louis Henri est le troisième et dernier enfant du mariage de son père avec sa seconde épouse, Louise-Aimée-Jeanne d'Osmond ; avant lui naissent en 1742 Jeanne-Antoinette-Henriette, religieuse, et en 1746 René-Henri-Robert[2].
Carrière militaire[modifier | modifier le code]
Sous lieutenant au régiment de Bourbon le , il est seconde enseigne du régiment des Gardes Françaises le , puis première enseigne le [2]. Sous lieutenant le , il obtient le rang de mestre de camp attaché à l'infanterie le . Handicapé par une vue très basse, il s'oriente assez vite dans la carrière diplomatique grâce à l'appui du comte de Vergennes[2]. Il est fait chevalier de Saint-Louis le , et colonel en 1790[3]. En 1792, le comte de Sainte-Croix est nommé par Louis XVI ministre plénipotentiaire auprès de la république des Deux Nations et est nommé à cette occasion maréchal de camp le [4]. Il est réformé le , tout en restant dans la diplomatie.
Carrière diplomatique[modifier | modifier le code]
Après un voyage en Allemagne en 1776, il rejoint l'année suivante le comte de Saint-Priest à Constantinople où il reste plusieurs années[5]. Le , alors mestre de camp, il est envoyé représenter la France dans la principauté de Liège[3].
Rentré en France à la fin de 1792, il est nommé en envoyé spécial près la Sublime Porte où il reste jusqu'à la fin 1795 et y retourne après la mort du général Aubert-Dubayet[6]. Il ne rentre en France qu'après la rupture des relations diplomatiques entre la Porte et la France à la suite de l'expédition d'Égypte[5].
Carrière préfectorale[modifier | modifier le code]
En 1800, Henri d'Escorches de Sainte-Croix est nommé préfet de la Drôme[1]. Il conserve ce poste jusqu'aux Cent-Jours[1]. On lui doit entre autres l'installation de l'hôtel-Dieu dans l'ancien couvent des capucins[7].
Mariage et descendance[modifier | modifier le code]
Le comte de Sainte-Croix se marie avec Marie-Victoire Talon le . Née en 1756, cette dame du palais de la comtesse d'Artois est la fille de Jean-Baptiste Talon, membre du parlement de Paris[2]. De ce mariage, naissent quatre enfants :
- Henri, né en 1770 et assassiné en 1810 à Corfou sur la frégate La Danaë qu'il commandait[2] ;
- Cécile-Augustine-Auphémie, né en 1771, mariée à John de Montagu-Humphrys et morte en 1870[2] ;
- Charles-Marie-Robert[8], né en 1782, général de brigade, tué en 1811 devant les lignes de Torres Vedras[2] ;
- Robert-Jean-Antoine-Omer, né en 1785, officier sous le Premier Empire puis homme politique et député sous le Second Empire, mort en 1861[2].
Distinctions[modifier | modifier le code]
Sous l'ancien Régime, Marie Louis Henri d'Escorches de Sainte-Croix porte le titre de comte puis de marquis de Sainte-Croix[5]. Il est fait baron de l'Empire le [9].
Il est membre de la Légion d'honneur en 1804 puis officier du même ordre en [5].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Tulard 1999, p. 642
- Martin 1999, p. 68
- Six 1934, p. 426
- Georges Six, Les généraux de la Révolution et de l'Empire : Étude, Paris, Bernard Giovanangeli Éditeur, , 349 p. (ISBN 2-909034-29-1), p. 260
- Martin 1999, p. 69
- Hennet 1906
- Essai sur la statistique, l'histoire et les antiquités du département de la Drôme, 1817
- Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. I-Z, Paris, Fayard, , 1000 p. (ISBN 2-213-60485-1), p. 701
- Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire : avec la liste des membres de la noblesse impériale, 1808-1815, Paris, Tallandier, , 361 p. (ISBN 2-235-02302-9), p. 228
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jean-Claude Martin, « Escorches de Sainte-Croix (Marie-Louis-Henri d') », dans Grands notables du Premier Empire : Orne, CNRS éditions, (ISBN 2-271-05664-0), p. 68-70
- Dossier de Légion d'honneur du baron de Sainte-Croix.
- Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. A-H, Paris, Fayard, , 1000 p. (ISBN 2-213-60485-1), p. 642
- Léon Hennet, « La mission d'Escorches de Sainte-Croix : à l'armée d'Orient (1800) et les Sainte-Croix », Carnet de la Sabretache, vol. 15, , p. 90-105 (lire en ligne)
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 426
- Général de la Révolution française promu en 1791
- Naissance en septembre 1749
- Naissance dans la province de Normandie
- Décès en septembre 1830
- Décès dans l'Orne
- Préfet de la Drôme
- Ambassadeur français
- Ambassadeur de France en Pologne
- Baron de l'Empire
- Préfet de la Restauration
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Officier de la Légion d'honneur promu en 1811