Massacres de Komsilga, Nodin et Soroe

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Massacres de Komsilga, Nodin et Soroe
Date
Lieu Komsilga, Nodin et Soroe, près de Thiou
Victimes Civils
Morts 223[1]
Auteurs Drapeau du Burkina Faso Forces armées du Burkina Faso
Guerre Insurrection djihadiste au Burkina Faso
Coordonnées 13° 48′ 08″ nord, 2° 39′ 25″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
(Voir situation sur carte : Burkina Faso)
Massacres de Komsilga, Nodin et Soroe
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Massacres de Komsilga, Nodin et Soroe

Les massacres de Komsilga, Nodin et Soroe sont commis le , pendant l'insurrection djihadiste au Burkina Faso.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Les massacres ont lieu en une seule journée, le , dans les villages de Komsilga, Nodin et Soroe, situés dans le département de Thiou, la province de Yatenga et la région Nord[2],[3].

Ils sont commis alors que la région est le théâtre d'affrontements entre l'armée burkinabée et les djihadistes[3]. Les violences débutent le 25 février, à 7 heures du matin, par une attaque des djihadistes contre des miliciens des VDP en périphérie de la ville d'Ouahigouya[3]. Dix miliciens sont tués[3]. À dix heures, l'armée lance une contre-attaque[3].

Le camp responsable des exactions à Komsilga, Nodin et Soroe n'est pas immédiatement identifié[3]. Le 3 mars, RFI rapporte que les civils tués seraient « les victimes collatérales d'attaques et de contre-attaques entre terroristes et forces régulières », mais il est « impossible de dire avec certitude si les auteurs de ce massacre sont les terroristes ou les forces régulières qui auraient agi par représailles »[3].

Cependant, dans un rapport publié le 25 avril 2024, l'ONG Human Rights Watch accuse les Forces armées du Burkina Faso d'être les auteurs du massacre[1]. Selon les témoignages recueillis, un convoi de plus de 100 militaires arrive en début de matinée à Nodin. Les soldats regroupent les villageois à l'extérieur de la localité et ouvrent le feu[1]. Ils effectuent ensuite la même opération dans le village voisin de Soroe[1]. Selon Human Rights Watch, ces exactions « pourraient constituer des crimes contre l'humanité »[1].

Bilan humain[modifier | modifier le code]

Le 3 mars, la presse avec l'AFP communique le chiffre de 170 personnes exécutées en un seul jour dans les villages de Komsilga, Nodin et Soroe. Le 4 mars, le procureur de la ville d'Ouahigouya, Aly Benjamin Coulibaly, annonce que rien ne permet de confirmer le chiffre de 170 personnes exécutées ou tuées , [2],[3]. Aucune information n'est donnée quant aux auteurs de l'attaque[2],[4]

L'AFP indique pour sa part que selon des rescapés des dizaines de femmes et d'enfants en bas âge figurent parmi les victimes[2].

Dans son rapport du 25 avril 2024, Human Rights Watch dénombre 223 morts, dont une cinquantaine d'enfants[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]