Refus (agronomie)
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En agronomie, on désigne sous le nom de refus les plantes qui sont délaissées par le bétail lors du pâturage. Les causes de ce phénomène sont diverses.
Motifs des refus[modifier | modifier le code]
Les plantes ainsi délaissées (espèces de graminées, de joncs, d'oseilles) peuvent être impropres à la consommation parce qu'elles sont toxiques (présence de composés impliqués dans la défense des plantes contre les herbivores : tannins, alcaloïdes…), piquantes, à lignification rapide ou à tiges grossières fibreuses (brome, chiendent, vulpin…). Il peut également s'agir d'un sous-pâturage ou d'un manque d'appétence pour les végétaux concernés. On parle dans ce cas de « refus spécifiques »[1].
Un cas fréquent de refus concerne des végétaux normalement consommés par un type de bétail, mais poussant autour d'excréments de leurs congénères. Dans ce refus lié à l'odeur de la déjection fraîche, le phénomène est souvent spécifique : les chevaux ou les moutons, par exemple, consomment facilement le refus des bovins. On parle ici de « refus temporaires »[1]. Ainsi, chez les bovins, chaque excrément déposé entraîne, lorsque la ressource fourragère est abondante, la création d'une zone de refus d'environ 6 fois sa propre surface. Cette stratégie comportementale permet de limiter l'ingestion de parasites gastro-intestinaux transmis par contamination fécale[2].
Moyens d'action[modifier | modifier le code]
Le refus constitue un problème dans l'exploitation des pâtures. Plusieurs types d’intervention sont à la disposition de l'éleveur, de la gestion du pâturage (maîtrise du chargement, pâturage en rotation (en), pâturage mixte ou associé[3], apport d'engrais…) aux interventions mécaniques (ébousage, broyage de refus localisé ou systématique, fauchage…)[4].
Références[modifier | modifier le code]
- Dorioz, J.M. (1998). Alpages, prairies et pâturages d'altitude, l'exemple du Beaufortain. Le Courrier de l'environnement n°35. Lire en ligne
- Xavier Manteca I Vilanova, Anthony J. Smith, Comportement, conduite et bien-être animal, éditions Quæ, , p. 117
- Parcelle exploitée, en même temps ou successivement, par deux types d'herbivores (deux espèces différentes ou deux lots d'animaux de la même espèce) avec des besoins alimentaires ou des comportements différents.
- Olivier Leray, « Les refus de pâturage : inévitables mais gérables ! », sur encyclopediapratensis.eu,