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Wikipédia:Lumière sur/Morvarc'h

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La fuite du roi Gradlon, selon Évariste-Vital Luminais, vers 1884, musée des beaux-arts de Quimper. Le cheval de droite est censé être Morvarc'h.
La fuite du roi Gradlon, selon Évariste-Vital Luminais, vers 1884, musée des beaux-arts de Quimper. Le cheval de droite est censé être Morvarc'h.

Morvarc'h (en breton : « cheval de mer ») est un cheval fantastique du légendaire breton, présent dans deux contes et légendes recomposés aux XIXe et XXe siècles. Si son nom apparaît dans des sources plus anciennes, il est inventé ou ré-interprété par Charles Guyot, qui le nomme Morvark dans sa version de la légende de la ville d’Ys en 1926. Il appartient à la « reine du nord » Malgven, qui en fait don à son époux le roi Gradlon. Doué de la faculté de galoper sur les flots, Morvarc'h est décrit avec une robe noire, expirant des flammes par les naseaux.

Ce cheval apparaît aussi dans un conte populaire breton tiré de la légende du roi Marc’h de Cornouaille. Monté lors d'une chasse à la biche, il est tué par la flèche de son propre cavalier, qui fait demi-tour sous l'effet d'un sortilège de Dahud, la fille de Malgven. Elle fait ensuite pousser les oreilles du cheval Morvarc'h sur la tête du roi Marc'h, qui cherche en vain à les cacher.

La légende de Morvarc'h étant cornouaillaise, il inspire des statues équestres dans la commune d'Argol et sur la cathédrale Saint-Corentin de Quimper. Un toponyme lui serait dû à Pouldreuzic. Lié à l'eau comme bon nombre de chevaux celtiques, Morvarc'h réapparaît dans des œuvres plus récentes composées autour de la légende de la ville d'Ys, parmi lesquelles des romans de Gordon Zola, André Le Ruyet et Suzanne Salmon, ainsi qu'une chanson de Dan Ar Braz.