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Gendarmerie maritime

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Gendarmerie maritime
Image illustrative de l’article Gendarmerie maritime

Création 1832
Pays Drapeau de la France France
Allégeance Ministère des Armées
Branche Gendarmerie nationale
Type Formation spécialisée
Rôle Garde-côte
Police militaire
Effectif 1 157 gendarmes (2 020)[1]
Fait partie de Marine nationale
Garnison Houilles (78)
Ancienne dénomination
  • Corps des prévôts et archers de la Marine (1337-1791)
  • Gendarmerie des ports et des arsenaux (1791-1832)
Surnom GMar
Commandant GBR Régis Blanchard

La gendarmerie maritime, cinquième force maritime de la Marine nationale, apporte un savoir-faire indispensable à la sécurisation des approches maritimes. En effet, elle constitue une formation spécialisée de la gendarmerie nationale, placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la marine.

Forte de 1 100 militaires, répartis dans 63 unités sur l’ensemble du littoral métropolitain et outre-mer, elle dispose de 30 unités navigantes et est pleinement intégrée à la marine nationale.

Directement au contact des acteurs du monde maritime, elle exécute des missions de police administrative et de police judiciaire.

Missions[modifier | modifier le code]

Elle est directement au contact des acteurs du monde maritime et exécute des missions :

  • De défense et de sécurité

Elle est chargée de la police administrative et judiciaire dans les lieux et établissements relevant du commandement de la marine, ainsi que les lieux où la sûreté et la sécurité sont confiées à la marine.

  • De sûreté maritime et portuaire

La gendarmerie maritime est un acteur majeur de la sûreté maritime et portuaire, spécialement dans les grands ports d’intérêt vital (Le Havre, Marseille, Saint Nazaire…), et de la protection des navires à passagers.

En raison de ses compétences générales de police en mer, la gendarmerie maritime dispose aussi d’unités spécialisées en police judiciaire. Elle lutte contre toute forme de criminalité (trafics entrant et sortant, piraterie, criminalité organisée, cybercriminalité…).

En mer et sur le littoral, elle participe quotidiennement au dispositif de surveillance et de sauvegarde des approches maritimes, mis en œuvre de façon permanente par la Marine nationale (secours en mer, surveillance des espaces protégés, contrôle de police des pêches).

Recrutement[modifier | modifier le code]

Le recrutement se fait sur la base du volontariat après l’obtention du Certificat d'Aptitude Technique (CAT, pour les sous-officiers notamment) au cours des deux années qui suivent la sortie d'école, où plus rarement dès la sortie de l'école si le nouveau gendarme possède des aptitudes techniques (permis bateau, etc.) et/ou a un certain intérêt pour le monde maritime. Les gendarmes adjoints volontaires, sous-officiers et officiers peuvent intégrer cette spécialité au cours de leurs contrats ou de leurs carrières.

Organisation[modifier | modifier le code]

Commandée depuis le par le général Régis Blanchard[2], assisté d'un état-major implanté à Houilles, la gendarmerie maritime, dont l'effectif en 2020 est de 1 157 personnes (dont 350 réservistes parmi lesquels quelques spécialistes de l'économie bleue) est articulée en 3 groupements, 7 compagnies et 75 unités (brigades de recherches, brigades de surveillance du littoral, pelotons de sûreté des zones protégées, pelotons de surveillance d'intervention et de renfort, peloton de sûreté maritime et portuaire. — Le Havre et Marseille/Port-de-Bouc, patrouilleurs, vedettes côtières de surveillance maritime) dont la répartition géographique est la suivante[Quand ?] :

Carte de la France
250 km
1:9 730 000
État-Major
Groupement
Compagnie
Unité(s)
Anglet
Cherbourg-Octeville
Concarneau
Brest
Saint-Malo
Île-Longue
Lorient
Ajaccio
Le Havre
Dieppe
Houilles
Sète
Gruissan
Port-Vendres
Boulogne-sur-Mer
Dunkerque
Les Sables-d'Olonne
Pornichet
Rochefort
Saint-Raphaël
Nice
Marseille
Toulon
  • Métropole :
    • groupement de la Manche et de la Mer du Nord à Cherbourg (2 compagnies : Le Havre et Calais[3])
    • groupement de l'Atlantique à Brest (3 compagnies : Brest-arrondissement, Ile Longue et Lorient) ;
      • 1 patrouilleur côtier de gendarmerie (PCG) (Géranium)
      • 9 vedettes côtières de surveillance maritime (VCSM) (Saint-Malo, Roscoff (création 2021), Brest(2), Concarneau, Pornichet, Les Sables-d'Olonne, La Rochelle, Anglet)
    • groupement de la Méditerranée à Toulon (2 compagnies : Marseille et Toulon) ;
      • 1 patrouilleur côtier de gendarmerie (PCG) (Jonquille)
      • 8 vedettes (Port-Vendres, Gruissan, Sète, Marseille, Toulon, Saint-Raphaël, Nice, Ajaccio)
    • section de recherches de la gendarmerie maritime (unité de police judiciaire) à Houilles
      • détachement de la section de recherches de Cherbourg
      • détachement de la section de recherches de Brest
      • détachement de la section de recherches de Toulon
    • peloton de Paris à Houilles (sous l'autorité directe de l'état major) ;
    • centre national d'instruction de la gendarmerie maritime (CNIGM) à Toulon.
Le patrouilleur côtier de gendarmerie maritime Géranium P720 en 2013.

Groupements[modifier | modifier le code]

Le patrouilleur Epée (P672) amarré à Brest, dans la Penfeld. Désarmé le .
  • Groupement de la Manche et de la Mer du Nord (Cherbourg) ;
  • Groupement de l'Atlantique (Brest) ;
  • Groupement de la Méditerranée (Toulon).

Compagnies[modifier | modifier le code]

  • 2 compagnies dépendent du Groupement de la Manche et de la Mer du Nord (Le Havre et Calais) ;
  • 3 compagnies dépendent du Groupement de l'Atlantique (Brest-arrondissement, Île Longue et Lorient) ;
  • 2 compagnies dépendent du Groupement de la Méditerranée (Toulon et Marseille) ;
  • Le peloton de gendarmerie maritime de Paris est implanté à Houilles et dépend directement de l'état-major ;
  • Le Centre National d'instruction de la Gendarmerie Maritime (CNIGM) est situé à Toulon.

Des moyens sont également mis en œuvre dans les DOM et les TOM.

Pelotons de sûreté maritime et portuaire[modifier | modifier le code]

Le pelotons de sûreté maritime et portuaire (PSMP) une unité spécialisée, composée d’une trentaine de gendarmes maritimes, qui assure la surveillance et la sécurisation des espaces maritimes et portuaires, à savoir les plans d’eau intérieurs des ports et les approches maritimes.

Sa zone d’intervention, qui englobe des espaces terrestres et maritimes, permet d’assurer une continuité entre les dispositifs mis en place par le préfet de département et le préfet maritime sous la responsabilité conjointe desquels ils sont placés.

Le PSMP est subordonné opérationnellement et organiquement au commandant de groupement de gendarmerie maritime. Il agit, selon les cas, sous l’autorité du préfet maritime (en mer au-delà des limites administratives des ports et au-delà de la limite transversale de la mer dans les estuaires), ou sous celle du préfet de département (dans les limites administratives des ports ou en deçà de la limite transversale de la mer dans les estuaires).

Au-delà de leurs missions en matière de lutte antiterroriste, les PSMP ont une mission générale de sûreté dans les ports où ils sont implantés. Ils participent à la lutte contre le transport illicite de marchandises, l’immigration clandestine et les autres actes de malveillance de droit commun. Ils accomplissent leur mission en combinant recueil de renseignement, sensibilisation des acteurs, expertise en matière de prévention (évaluation de sûreté), surveillance générale avec patrouilles et contrôles à quai et à la mer, intervention, investigations et traitement judiciaire. Les équipes de protection embarquées des navires à passagers (EPNAP) sont d’ailleurs essentiellement constituées de personnel des PSMP, en raison de leur savoir-faire.

Ces unités sont dotées d’une équipe cynophile, de plongeurs spécialistes des explosifs et de moyens nautiques adaptés : une vedette de surveillance maritime et portuaire (VSMP) de 13 mètres, une embarcation de sûreté maritime et portuaire (ESMP) de 9,5 mètres et enfin un semi-rigide de 6,5 mètres, pour des interventions rapides quel que soit l’environnement.

À la fois unités de prévention et d’action, les pelotons de sûreté maritime et portuaire constituent une composante majeure de la défense maritime du territoire.

Moyens nautiques[modifier | modifier le code]

La vedette côtière de surveillance maritime Esteron (P622), dans le port du Havre.

Au [4], elle dispose des navires suivants:

  • 5 patrouilleurs côtiers de gendarmerie (PCG) de 32 mètres: Armoise (P719) à Cherbourg, Géranium (P720) à Lorient, Violette (P722) à Pointe-à-Pitre, Jonquille (P721) à Toulon, Jasmin (P723) à Papeete.
  • 24 vedettes côtières de surveillance maritime (VCSM) de 20 mètres ;
  • 2 vedettes de surveillance côtière de 14 mètres ;
  • 8 vedettes de sûreté maritime et portuaires (VSMP) de 11 mètres livrées en 2011 par le chantier naval UFAST de Quimper;
  • 9 embarcations de sûreté maritime et portuaire (ESMP) de 9 mètres avec deux moteurs hors-bord de 300cv;

auxquels s'ajoutent :

  • 10 embarcations pneumatiques dans les brigades de surveillance du littoral ;
  • 32 embarcations pneumatiques sur les patrouilleurs et les vedettes.

Grades[modifier | modifier le code]

Officiers[modifier | modifier le code]

Code OTAN OF-1 OF-2 OF-3 OF-4 OF-5 OF-6
Fourreau
d'épaule
Grade Lieutenant Capitaine Chef d'escadron Lieutenant-colonel Colonel Général de brigade
Abréviation LTN CNE CEN LCL COL GBR
Appellation Mon lieutenant Mon capitaine Mon commandant Mon colonel Mon colonel Mon général

Les grades de sous-lieutenant et d'aspirant sont inexistants au sein de la gendarmerie maritime. Il y a un officier général à la tête de la gendarmerie maritime.

Sous-officiers (hors maréchal des logis)[modifier | modifier le code]

Code OTAN OR-5 OR-6 OR-8 OR-9
Fourreau
d'épaule
Grade Gendarme Maréchal des logis Chef Adjudant Adjudant-chef Major
Abréviation GND MDC ADJ ADC MAJ
Appellation Gendarme Chef Mon adjudant Mon adjudant-chef Major

Le grade de gendarme sous contrat n'est pas courant au sein de la gendarmerie maritime, ce choix d'affectation étant rarement proposé aux sous-officiers en sortie d'école, sauf exception pour les sportifs de la défense et dans certains cas pour les anciens gendarmes adjoints volontaires ayant servi en gendarmerie maritime et déjà titulaires de qualifications spécifiques comme le brevet de plongeur de bord, le stage d’électricien ou mécanicien embarqué, ou encore le brevet de pilote d’embarcation gendarmerie.

Gendarmes adjoints volontaires[modifier | modifier le code]

Code OTAN OR-1 OR-2 OR-3 OR-4 OR-5
Fourreau
d'épaule
Grade Gendarme Adjoint de 2e  classe Gendarme Adjoint de 1er classe Brigadier Brigadier-chef Maréchal des logis
Abréviation GA2 GA1 BRI BRC MDL
Appellation Par le nom Par le nom Brigadier Brigadier-chef Maréchal des logis

Les militaires du rang et les maréchaux des logis de la gendarmerie maritime, formant le Corps des Gendarmes adjoints volontaires, portent des galons « marine » avec des chevrons de grade de couleur bleue et or et des ancres or (contrairement aux images d'illustrations), de la même façon que les militaires du rang de la marine nationale qui, eux, les ont de couleur rouge pour les matelots et les quartiers-maîtres, et de couleur dorée pour les seconds maîtres (sachant que les grades de quartier maître et de second-maître ne sont pas présents chez les volontaires de la marine nationale). Le grade de maréchal des logis est, comme celui de second maître, un grade de sous-officier. Seuls le service de Santé, l'Armée de Terre et la Gendarmerie ont des sous-officiers volontaires des Armées, du grade de sergent ou maréchal des logis, suivant l'entité. Seule l'Armée de l'Air et les autres Corps Militaires mentionnés ci-avant ont des caporaux chefs (ou grades équivalents) volontaires des Armées. Pour information, le grade appelé "quartier maître mexicain", trois chevrons rouges et un or, correspond à un quartier maître comptabilisant 10 ans d'ancienneté, donc un engagé volontaire et non un volontaire des armées. Ce grade n'existe plus. Son correspondant est celui de caporal-chef ou brigadier-chef de première classe dans la seule l'Armée de Terre, qui est représenté par deux chevrons de couleur or ou argent puis un de la couleur de l'Arme (rouge, vert, bleu etc...) et un liseré or ou argent sur le dessus de l'ensemble. Ce galon est porté après onze ans de service.

Armement[modifier | modifier le code]

L'USP Compact est l'arme de poing réglementaire dans la Gendarmerie maritime sous le nom de PA HK Marine en 9 mm.

PA HK Marine (9mm)

Des mitrailleuses lourdes de 12,7 mm et légères de 7,62 mm sont installées sur les bâtiments navals.

Certaines unités, dont les Brigades et les Pelotons de Sûreté Maritime et Portuaire (PSMP), utilisent des FAMAS (5,56 mm) et des HK UMP9 (9mm) pour leurs missions de sûreté maritime et de protection-défense.

Les gendarmes maritimes sont équipés de l'armement standard en dotation dans la Gendarmerie :

Bâton de Protection télescopique (BPT)

Aérosol de défense individuel de type gaz lacrymogène

Gilet pare balles à port discret

Pistolet à impulsion électrique (Taser) X26

UMP9 (9mm)

Lanceur de balle de défense (LBD)

Gaz lacrymogène(Diffuseur et grenade mp7)

FAMAS (5,56 mm)

Grenade de désencerclement (DMP)

Bouclier antiémeute

Gilet pare-balles lourd

Fusil à pompe Valtro calibre 12


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gendarmerie maritime sur Gendarmerie Nationale
  2. https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/defense/regis-blanchard-devient-commandant-de-la-gendarmerie-maritime-48004
  3. Ministère de l'intérieur, « Arrêté du 9 juillet 2019 portant création de la compagnie de gendarmerie maritime de Calais (Pas-de-Calais) », sur bodata.steinertriples.fr, (consulté le ).
  4. « Flotte française en 2014 », sur Net-Marine, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Gendarmerie maritime, page relative à la Gendarmerie maritime issue du site de la Gendarmerie nationale