Aller au contenu

Wikipédia:Sélection/Compositeurs

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Johann Sebastian Bach

Jean-Sébastien Bach

Johann Sebastian Bach (1685-1750) est un compositeur et organiste allemand.

Membre le plus éminent de la plus prolifique famille de musiciens de l'histoire, sa carrière s'est entièrement déroulée en Allemagne centrale, dans le cadre de sa région natale, au service de petites municipalités, de cours princières sans importance politique puis du conseil municipal de Leipzig qui lui manifestait peu de considération : il n'a ainsi jamais pu obtenir un poste à la mesure de son génie et de son importance dans l'histoire de la musique occidentale, malgré la considération de certains souverains allemands (tel Frédéric le Grand) pour le « Cantor de Leipzig ».

Orphelin de bonne heure, sa première formation a été assurée par son père puis par son frère aîné, mais il a surtout été un autodidacte passionné de son art, copiant et étudiant sans relâche les œuvres de ses prédécesseurs et de ses contemporains, développant sa science de la composition et particulièrement du contrepoint jusqu'à un niveau inconnu avant lui et, depuis lors, jamais surpassée. Johann Sebastian Bach a été un virtuose de plusieurs instruments, violon et alto, mais surtout clavecin et orgue : sur ces deux instruments, ses dons exceptionnels faisaient l'admiration et l'étonnement de tous ses auditeurs ; il prétendait jouer tout à première vue, et pouvait improviser sur le champ une fugue à trois voix. Il avait aussi une compétence reconnue et très sollicitée en expertise de facture instrumentale.

Lire l’article

Béla Bartók

Béla Bartók en 1927

Béla Bartók (Nagyszentmiklós, - New York, ) est un compositeur, pianiste et collectionneur de musique folklorique d'Europe de l'Est. Il fut l'un des fondateurs de l'ethnomusicologie.

Béla Bartók est né à un carrefour de cultures (magyar, slovaque, roumaine), dans une région qui est un foyer d'irrédentisme, d'hostilité aux Habsbourg, puis au régime Horthy. Sa mère Paula lui apprend le piano jeune et il fait sa première apparition comme pianiste à dix ans. À l'Académie royale de musique de Budapest, il rencontre Ernst von Dohnányi et surtout Zoltán Kodály avec lequel il recueille la musique folklorique hongroise.

En 1940, au commencement de la Seconde Guerre mondiale, il part sans enthousiasme aux États-Unis. Il ne s'y sent pas bien ce qui lui rend l'écriture difficile.

Il meurt de leucémie. Le concerto pour alto et son troisième concerto pour piano sont terminés par son élève, Tibor Serly.

Il est lauréat posthume du prix d'honneur de la paix (décerné par le Conseil mondial de la paix) en 1955.

Lire l’article

Ludwig van Beethoven

Ludwig van Beethoven

Ludwig van Beethoven (Bonn, 1770 — Vienne, 1827) est un compositeur allemand de la période classique.

Dernier grand représentant du classicisme viennois (après Gluck, Haydn et Mozart), Beethoven prépara l'évolution vers le romantisme en musique et influença la musique occidentale pendant une grande partie du XIXe siècle. Son art s'exprima dans tous les genres, et bien que sa musique symphonique soit la principale source de sa popularité universelle, c'est dans l'écriture pianistique et dans la musique de chambre que son impact fut le plus considérable.

Surmontant à force de volonté les épreuves d'une vie marquée par le drame de la surdité, célébrant dans sa musique le triomphe de l'Héroïsme et de la Joie quand le destin lui prescrivait l'isolement et la misère, il a mérité cette affirmation de Romain Rolland : « Il est bien davantage que le premier des musiciens. Il est la force la plus héroïque de l'art moderne ». Expression d'une inaltérable foi en l'homme et d'un optimisme volontaire, consacrant l'art musical comme action d'un homme libre et non plus comme simple distraction, l'œuvre de Beethoven a fait de lui une des figures les plus marquantes de toute l'histoire de la musique.

Lire l’article

Alban Berg

Alban Berg est un compositeur autrichien, né le à Vienne et mort dans la même ville le .

Comme Webern, il est l'élève d'Arnold Schönberg. Sous l'influence de ce dernier, il abandonne les fonctions tonales classiques en 1909 et adopte la technique des douze sons (dodécaphonisme) en 1926. Berg a vécu l'essentiel de sa vie à Vienne où, grâce à son indépendance financière, il a consacré sa vie à la musique.

Lire l’article

Hector Berlioz

Hector Berlioz

Hector Berlioz ([bɛʁ.'ljoːz] en français, ['bɛr.ʎo] en arpitan) est un compositeur, chef d'orchestre, critique musical et écrivain français né le à La Côte-Saint-André (Isère) et mort le à Paris.

Reprenant, immédiatement après Beethoven, la forme symphonique créée par Haydn, Berlioz la renouvelle en profondeur par le biais de la musique à programme (Symphonie fantastique), de la symphonie concertante (Harold en Italie) et en créant la « symphonie dramatique » (Roméo et Juliette).

L'échec de Benvenuto Cellini lui ferme les portes de l'Opéra de Paris, en 1838. En conséquence, l'opéra comique Béatrice et Bénédict est créé à Baden-Baden en 1862, et son chef-d'œuvre lyrique, Les Troyens, ne connaît qu'une création partielle à l'Opéra-Comique, en 1863. Berlioz invente le genre de la « légende dramatique » avec La Damnation de Faust et L’Enfance du Christ, œuvres conçues pour le concert, à mi-chemin entre l'opéra et l'oratorio.

Faisant souvent appel à des effectifs considérables dans sa musique symphonique (Symphonie funèbre et triomphale) et religieuse (Requiem, Te Deum), Berlioz organise d'importants concerts publics et crée le concept de festival. Enfin, avec Les Nuits d'été, il inaugure le genre de la mélodie avec ensemble instrumental, promis à un bel avenir, tant en France — où s'illustrent notamment Duparc, Fauré, Chausson et Ravel — qu'à l'étranger, avec les grands cycles de Mahler, Richard Strauss, Schoenberg et Webern.

Toujours en difficultés financières, le compositeur entreprend de présenter lui-même sa musique au cours de vastes tournées de concerts en Allemagne, en Europe centrale et jusqu'en Russie, où sa musique est bien accueillie. Avec Franz Liszt, Berlioz est à l'origine des grands mouvements nationalistes musicaux de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle, russes (du Groupe des Cinq jusqu'à Stravinsky et Prokofiev), tchèques (de Dvořák à Janáček) et hongrois (jusqu'à Bartók et Kodály).

Reconnu de son vivant comme un maître de l'orchestre, Berlioz publie en 1844 son Grand traité d'instrumentation et d'orchestration modernes, qui inspire de nombreux compositeurs et demeure un modèle pour les ouvrages traitant du même sujet au XXe siècle, tels ceux de Rimski-Korsakov et de Charles Koechlin.

Éminent représentant du romantisme européen, Berlioz se considérait comme un compositeur classique, prenant comme modèles Gluck, Weber et Beethoven. Sa musique a longtemps fait l'objet de controverses, et plus encore de malentendus. C'est en partie pour les dissiper que Berlioz entreprit la rédaction de ses Mémoires en 1849, et rassembla certains de ses articles de critique musicale dans des ouvrages aux titres volontiers humoristiques (Les Soirées de l'orchestre, Les Grotesques de la musique, À travers chants). Il faut pourtant attendre les célébrations du centenaire de sa mort, en 1969, pour que l'importance de son œuvre et de son rôle dans l'histoire de la musique soit progressivement reconnue, et que l'intégralité de ses partitions majeures soit enregistrée.

Lire l'article

Leonard Bernstein

Leonard Bernstein en 1945

Leonard Bernstein est un compositeur, chef d'orchestre et pianiste américain, né à Lawrence Massachusetts le 25 août 1918 et décédé le 14 octobre 1990

Bernstein fait ses études à l'université Harvard jusqu'en 1939, puis rencontre les chefs d'orchestre Fritz Reiner, Dimitri Mitropoulos, puis Serge Koussevitzky dont il devient l'assistant en 1940 à Tanglewood. Il est nommé chef assistant de l'Orchestre philharmonique de New York dès 1943 avant de revenir à Tanglewood afin de diriger et d'enseigner à partir de 1951. De 1958 à 1973, il présente les "Young People's Concerts" à la télévision, émissions au cours desquelles il démontre toutes ses qualités de pédagogue auprès des enfants qui découvrent la musique classique de manière ludique.

Il est nommé directeur musical de l'Orchestre philharmonique de New York de 1958 à 1969 et acquiert une réputation internationale d'une part comme chef d'orchestre et d'autre part comme compositeur notamment avec la comédie musicale West Side Story (1957).

Compositeur prolifique, il est l'auteur de trois symphonies, deux opéras, parmi un très grand nombre d'autres œuvres.

Lire l'article

Georges Bizet

Georges Bizet

Alexandre-César-Léopold Bizet, dit Georges Bizet, est un compositeur français du XIXe siècle, né à Paris le et mort à Bougival le . Il est le compositeur de l'un des opéras français les plus populaires au monde : Carmen (1875).

Alexandre César Léopold Bizet naît au 78 rue de la Tour-d'Auvergne, à Paris, le 25 octobre 1838. Il est rapidement rebaptisé Georges, le 16 mars 1840. Son père, d'abord installé comme coiffeur et perruquier, s'est reconverti dans l'enseignement du chant en 1837. Sa mère pianiste, lui enseigne les premiers rudiments de l'instrument. Son oncle François Delsarte est un professeur de chant, spécialiste de Gluck, célèbre dans l'Europe entière. L'opéra et le piano marquent donc d'emblée de leur empreinte le destin du jeune homme.

Lire l’article

Johannes Brahms

Johannes Brahms

Johannes Brahms est un compositeur et chef d'orchestre allemand né le à Hambourg et mort le à Vienne.

Il est considéré par beaucoup comme le successeur de Ludwig van Beethoven et sa première symphonie a été décrite par le chef d'orchestre Hans von Bülow comme étant la « 10e symphonie de Beethoven ».

Lire l’article

Anton Bruckner

Anton Bruckner

Anton Bruckner (4 septembre 1824 - 11 octobre 1896) est un compositeur autrichien.

Bruckner connait son premier triomphe viennois avec la quatrième symphonie « Romantique » en 1881, sous la direction de Hans Richter. La consécration internationale ne sera obtenue qu'avec la septième symphonie, la seule avec la sixième, qu'il n'a jamais remaniée ultérieurement.

Bruckner ouvre la voie à Gustav Mahler (par ailleurs son élève à Vienne) par l'audace qu'il déploie en explorant les limites de la tonalité, notamment dans sa neuvième symphonie. À ce titre, Anton Bruckner mérite de figurer parmi les plus grands symphonistes de l'histoire de la musique.

Lire l’article

Dietrich Buxtehude

Dietrich Buxtehude

Dietrich Buxtehude (1637-1707) est un musicien, compositeur et organiste allemand.

Il est le fils d'un organiste, originaire du Holstein, région frontalière entre Allemagne et Danemark. Son père, Hans Jensen Buxtehude, a été pendant 32 ans organiste à Helsingør (Elseneur). Il fut actif à Helsingborg (qui était alors danoise) et Elseneur avant de s'installer à Lübeck. Il y épousa la fille du titulaire de l'église Saint Marie (Marienkirche), Franz Tunder, et lui succéda à ce poste. Il institua à partir de 1673 les concerts de l'Avent (les Abendmusiken) qui établirent sa réputation de compositeur dans toute l'Allemagne du nord, attirant les jeunes musiciens désireux de rencontrer le maître reconnu comme l'organiste le plus fabuleux de son temps : Nikolaus Bruhns (l'un de ses élèves les plus doués), Haendel et Mattheson, puis Bach firent le voyage de Lübeck. Mais la tradition pour succéder au titulaire de l'orgue prestigieux était d'épouser sa fille, ce qui ne tenta aucun d'entre eux.

Lire l'article

William Byrd

William Byrd

William Byrd (1543 (?) - 4 juillet 1623) était un compositeur et organiste anglais.

L'existence de Byrd est marquée par une série de contradictions, très caractéristiques des hommes de la Renaissance. Ainsi vécut-il au XVIIe siècle sans que sa musique vocale, notamment ses madrigaux, se rapproche pourtant du nouveau style baroque ; cependant, son œuvre pour clavier, remarquablement construite, marque le début du style baroque pour l'orgue et le virginal. De la même manière, Byrd peut être considéré comme un musicien de cour anglican, quoiqu'il ait consacré ses dernières années à la liturgie catholique et qu'il soit mort dans une relative obscurité. Lors du déchaînement anti-catholique qui suivit l'attentat catholique contre Jacques Ier, en 1605, certaines de ses œuvres ont été interdites en Angleterre sous peine d'emprisonnement ; pourtant certaines autres, comme le Short Service, ont été chantées sans interruption dans les cathédrales anglaises au cours des quatre derniers siècles.

Lire l'article

Frédéric Chopin

Frédéric Chopin, photographié en 1848, peu avant sa mort.

Frédéric Chopin est un compositeur et pianiste polonais né le à Żelazowa Wola, dans le Duché de Varsovie (actuelle Pologne), et mort le à Paris de la tuberculose. Il a des origines lorraines de par son père. Son nom de naissance étant Fryderyk Franciszek Chopin, il adopta ses prénoms francisés Frédéric-François lorsqu'il quitta définitivement la Pologne pour Paris.

Chopin manifeste très tôt de grandes dispositions pour la musique. Il possède en effet l'oreille absolue et fait preuve encore jeune d'une sensibilité exceptionnelle. Il commence donc son éducation musicale à six ans et compose sa première œuvre, la Polonaise en sol mineur, à l'âge de sept ans. Il fait sa première apparition sur scène à huit ans, dans un salon aristocratique de Varsovie.

Dmitri Chostakovitch

Dmitri Chostakovitch est un compositeur russe né le à Saint-Pétersbourg et mort le à Moscou.

Dmitri Chostakovitch débute une carrière mouvementée, harcelé par le parti, et souvent dénoncé pour son conformisme (en fait, son non-conformisme). Il est obligé de faire allégeance à Staline, faisant son autocritique et tenant des propos officiels sévères, mais probablement dictés par d'autres, vis-à-vis des autres compositeurs de son temps. Il alterne œuvres de commande (deuxième et troisième symphonies) et pièces plus personnelles et beaucoup moins conventionnelles. Son opéra Le Nez connait un immense succès populaire, avant d'être critiqué et interdit, considéré comme le produit d'une bourgeoisie décadente. En 1934, son second opéra moderniste, Lady Macbeth de Mtsensk remporte également un grand succès en URSS et à l'étranger, mais à la suite d'une représentation à Moscou en présence de Joseph Staline, un article publié en 1936 dans la Pravda, intitulé « Le Chaos au lieu de la musique », condamne son travail, et les représentations sont alors arrêtées, Chostakovitch étant présenté comme un « ennemi du peuple ». Obligé de faire des concessions Dmitri Chostakovitch compose alors ses symphonies no 5 (1937), no 6 (1939), n° 7 (1941) qui reçoivent l'aval du Parti communiste. Réhabilité en 1941, il est nommé Professeur au Conservatoire de Leningrad et reçoit le Prix Staline pour son quintette avec piano. Mais en 1948, emporté par le tout puissant jdanovisme, il est, dans un premier temps, critiqué ouvertement (avec d'autres musiciens) lors d'une résolution du parti du 10 février 1948. Il doit faire alors, à plusieurs reprises, son autocritique et perd sa place de professeur, pour ne retrouver un poste qu'en 1961. Son fils Maxime est même contraint de le condamner publiquement.

Il reçoit néanmoins le prix international de la paix en 1953.

Dmitri Chostakovitch est a nouveau réhabilité en 1958, pendant la déstalinisation, et en 1966, il est le premier compositeur à recevoir le titre de Héros du travail socialiste. Il meurt le 9 août 1975, des suites de plusieurs attaques cardiaques.

Lire l’article

Loyset Compère

Manuscrit de Loyset Compère

Loyset Compère fut un ecclésiastique, chantre et compositeur, né dans le diocèse d'Arras ou le Comté de Hainaut vers 1445. De la même génération que Josquin des Prés, Jacob Obrecht, Antoine Brumel ou Pierre de la Rue élèves comme lui de Johannes Ockeghem, c'est un des plus importants compositeurs de motets et de chansons de la Renaissance franco-flamande.

Après avoir appartenu à la chapelle ducale des Sforza puis à celle pontificale de Sixte IV sous le nom d'Aluyseto, de retour en France imprégné du style raffiné des arts italiens, il fut chanoine et chancelier de la Basilique de Saint-Quentin où il mourut le 16 août 1518.

Lire l'article

Arcangelo Corelli

Arcangelo Corelli

Arcangelo Corelli — né le 17 février 1653, à Fusignano (près de Ravenne), mort le 8 janvier 1713, à Rome — est un violoniste et compositeur italien. C'est un des compositeurs majeurs de la période baroque.

Sa renommée en tant que violoniste et chef d'orchestre — il lui arriva de diriger plus de 150 musiciens — était très grande, et plus encore, peut-être, que celle de compositeur dont la publication des œuvres était pourtant guettée avec impatience dans toute l'Europe.

Son influence a été très grande, à la fois dans la diffusion de formes nouvelles — sonate et concerto grosso — et dans la technique du violon. Ce rayonnement s'est exercé largement au-delà des frontières italiennes, et, par exemple, Bach et Couperin l'admiraient beaucoup. Le premier lui a emprunté un thème de sa Sonate op. 3 n° 4 pour sa Fugue d'orgue en si mineur (BWV 579). Le second en faisait, pour la musique italienne, le pendant de ce qu'était Lully pour la musique française  : il lui dédia, comme à celui-ci, une « Apothéose » en musique, et s'efforça d'imiter son style dans les sonates dites « des goûts réunis ».

Lire l'article

François Couperin

François Couperin

François Couperin, dit « le Grand » (Paris 10 novembre 1668 - Paris 11 septembre 1733) est un compositeur français, organiste et claveciniste réputé.

Héritier d'une longue tradition familiale illustrée avant lui, notamment, par son oncle Louis, François Couperin reste le plus illustre membre de la famille.

Organiste titulaire de la prestigieuse tribune de l'orgue de l'église parisienne de Saint Gervais et d'un quartier (trimestre) de la Chapelle Royale, François Couperin cumula des fonctions, exercées avec discrétion et modestie, à la Cour de Louis XIV et une carrière compositeur et de professeur de clavecin très recherché.

Son œuvre comprend de nombreuses pièces, instrumentales et vocales, à destination profane ou religieuse. Certaines d'entre elles lui valent une place de premier plan parmi les musiciens français contemporains, notamment ses messes pour orgue, ses Leçons de Ténèbres pour le Mercredi Saint, ses sonates et concerts royaux ou il entend réunir les goût français et italien.

Cependant c'est avant tout son œuvre pour le clavecin, consistant en 4 livres publiés entre 1713 et 1728, qui fait sa gloire et le fait considérer, avec Rameau, comme le grand maître de cet instrument en France. Son traité L'art de toucher le clavecin publié en 1717 est une source précieuse concernant son enseignement et l'interprétation au XVIIIe siècle.


Lire l'article

Claude Debussy

Portrait de Claude Debussy par Félix Nadar (1908)

Claude-Achille Debussy est un compositeur français, né le 22 août 1862 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 25 mars 1918 à Paris.

Debussy est considéré comme l’un des compositeurs les plus importants du XXe siècle. Il reçoit de son vivant le surnom de « Claude de France », en référence à son rôle de défenseur d'un certain courant musical qui se veut national et, d'une façon plus anecdotique, en allusion au fait qu'il partage avec Louis XIV (« Louis de France »), le même lieu de naissance.

Tout en continuant d'admirer Wagner, il rompt avec le romantisme du siècle précédent et est rattaché généralement, à son corps défendant, au courant impressionniste (musical). Il refuse ainsi d'entrer dans un « moule » préétabli et recherche constamment la liberté la plus totale.

Lire l’article

Antonín Dvořák

Antonín Dvořák

Antonín Dvořák (* 8 septembre 1841 - † 1er mai 1904) est un compositeur tchèque, originaire de Bohême.

Dvorák assoit sa renommée de compositeur en 1873, avec sa cantate Hymnus, pour chœur et orchestre. Il effectue de nombreux voyages en Europe et dirige le Conservatoire national de New York de 1892 à 1895. Considéré dans son pays comme une gloire nationale, il est nommé directeur du Conservatoire de Prague en 1901.

C'est un des plus grands compositeurs du romantisme tardif : on lui doit neuf symphonies (dont la célèbre Symphonie n° 9 dite « Du nouveau monde », 1893) , des poèmes symphoniques, des concertos (dont un Concerto pour violoncelle, 1896), des opéras (le plus connu est Rusalka, 1901), de la musique chorale et sacrée (dont un Stabat mater, 1880, et un Requiem, 1891) et de la musique de chambre (dont 14 quatuors à cordes).

Lire l’article

Girolamo Frescobaldi

Girolamo Frescobaldi

Girolamo Frescobaldi, né à Ferrare (Italie) le 9 septembre 1583 et mort à Rome, le 1er mars 1643, claveciniste et organiste.

Élève de Luzzasco Luzzaschi, Frescobaldi a été organiste titulaire à vie de la basilique Saint-Pierre de Rome entre 1608 et sa mort en 1643, à part un séjour à la cour des Médicis à Florence de 1629 à 1634. En juin 1607, il était venu à Bruxelles dans la suite du nonce apostolique et avait fait imprimer son 1er Livre de Madrigaux à 5 voix à Anvers en 1608. Il aurait peut-être rencontré Sweelinck pendant ce voyage.

Principal maître du clavecin et de l'orgue en Italie pendant la première partie du XVIIe siècle, sa renommée dépasse la péninsule italienne et son influence s'exerce, notamment par l'intermédiaire de son disciple Johann Jakob Froberger, dans le reste de l'Europe musicale, jusqu'à Johann Sebastian Bach.

Lire l'article

Carlo Gesualdo

Portrait de Gesualdo par Giovanni Balducci, détail du Perdono di Gesualdo (1609).
Portrait de Gesualdo par Giovanni Balducci, détail du Perdono di Gesualdo (1609).

Carlo Gesualdo, connu aussi sous son titre complet de Don Carlo Gesualdo di Venosa, né le à Venosa et mort le à Gesualdo, est un compositeur et membre de la noblesse italienne de la fin de la Renaissance. Descendant de Guillaume de Gesualdo, apparenté aux rois normands de Sicile, prince de Venosa et comte de Conza, Gesualdo défraye la chronique en 1590, en assassinant sa première épouse et en faisant assassiner l'amant de celle-ci, surpris tous deux en situation d'adultère.

Représentant, aux côtés de Luzzasco Luzzaschi, Luca Marenzio et Claudio Monteverdi, le madrigal italien à son apogée, son statut privilégié lui permet de faire imprimer ses partitions avec une certaine liberté. Son œuvre, relativement peu abondante, et presque entièrement consacrée à la voix traitée en polyphonie, est représentée par six recueils de madrigaux et trois recueils de musique religieuse.

La réputation sulfureuse de Gesualdo, prince compositeur et meurtrier, l'empêche de sombrer complètement dans l'oubli. Les historiens et musicologues ont été d'abord passionnés par sa vie privée tumultueuse, devenue une véritable légende noire au fil des siècles, chaque époque reconstruisant, interprétant et jugeant son œuvre et sa personnalité à l'aune de ses propres valeurs esthétiques et morales.

À partir des années 1950, la redécouverte de ses partitions, interprétées en concert ou enregistrées sur disques, marque le début d'un intérêt grandissant pour l'œuvre de Gesualdo. Directement accessible, débarrassée de préventions académiques, sa musique touche désormais un large public par sa puissance expressive et son originalité, dans le domaine harmonique en particulier. Elle inspire également de nombreux compositeurs, qui s'accordent à reconnaître en Gesualdo un maître doué d'une personnalité ambiguë et fascinante.

Christoph Graupner

(Johann) Christoph Graupner (13 janvier 1683 à Hartmannsdorf, mort le 10 mars 1760 à Darmstadt) était un claveciniste et compositeur allemand de musique baroque contemporain de Johann Sebastian Bach, Georg Philipp Telemann et Georg Friedrich Haendel.

Graupner a joué un rôle principal dans l'histoire de la musique, en ouvrant la route pour que Johann Sebastian Bach devienne Cantor à Leipzig.

Sa production musicale, qui est considérable, est conservée dans sa quasi-totalité à la Universitäts- und Landesbibliothek de Darmstadt ; elle est encore en grande partie non publiée et attend d'être étudiée par les musicologues et musiciens. Assez injustement oublié depuis plus de deux siècles, ses contemporains le considéraient pourtant comme un des grands musiciens allemands de son temps, avec Bach, Telemann, Mattheson, Keiser, Fischer, Fasch, Heinichen et quelques autres.

Graupner composa de nombreux opéras jusqu'en 1719, date à partir de laquelle il se consacra à la musique religieuse et instrumentale. Il cessa de composer à partir de 1754, étant devenu aveugle. Sa production conservée comprend pas loin de 2 000 ouvrages.

Il y a actuellement une renaissance de la musique de Graupner, surtout grâce aux efforts de recherches de nombreux musicologues, interprètes et chefs d'orchestre.

Lire l'article

Edvard Grieg

Edvard Grieg
Edvard Hagerup Grieg (né le 15 juin 1843, à Bergen – décédé le 4 septembre 1907, également à Bergen) est un compositeur et pianiste norvégien de la période romantique.

Il est surtout connu pour ses œuvres Concerto pour piano en la mineur et Peer Gynt, la célèbre musique de scène spécialement composée pour le drame d'Henrik Ibsen.

Lire l'article

Georg Friedrich Haendel

Georg Friedrich Haendel

Georg Friedrich Haendel (ou Händel, en anglais George Frideric Handel comme il l'écrivait lui-même) (23 février 1685, Halle - 14 avril 1759, Londres) est un compositeur d'origine allemande, naturalisé britannique.

Haendel personnifie, au côté de Bach, l'apogée de la musique baroque. Né et formé en Saxe, installé quelques mois à Hambourg avant un séjour initiatique et itinérant de trois ans en Italie, revenu brièvement à Hanovre avant de s'établir définitivement en Angleterre, il réalisa dans son œuvre une synthèse magistrale des traditions musicales de l'Allemagne, de l'Italie, de la France et de l'Angleterre.

Virtuose hors pair à l'orgue et au clavecin, Haendel dut à quelques œuvres très connues (notamment l'oratorio le Messie, ses concertos pour orgue et concertos grossos, ses suites pour le clavecin, ses musiques de plein air : Water Music et Musique pour les feux d'artifice royaux) de conserver une notoriété active pendant tout le XIXe siècle, période d'oubli pour la plupart de ses contemporains. Cependant, pendant plus de trente cinq ans, il consacra l'essentiel de son génie et de son énergie débordante à l'opéra en italien (plus de 40 partitions d'opera seria que l'on redécouvre depuis quelques décennies), avant d'inventer et promouvoir l'oratorio en anglais dont il est le maître incontesté.

Son nom peut donc se trouver sous plusieurs graphies : en allemand, Händel peut (en transcription du umlaut) aussi s'écrire Haendel (orthographe souvent préférée en français) et, après son installation en Angleterre, lui-même l'écrivait sans tréma : Handel, qui est la manière retenue par les anglophones.

Lire l'article

Joseph Haydn

Joseph Haydn

Joseph Haydn (* 31 mars 1732 - † 31 mai 1809) est un compositeur autrichien.

Il occupe divers postes musicaux avant d’être durant plus de trente ans (1761-1791) maître de chapelle des princes Esterházy de Hongrie. Il effectue ensuite quelques voyages, en particulier à Londres, avant de s’établir à Vienne. Jouissant de son vivant d'une grande renommée dans l'Europe entière, son rôle dans le développement du style classique est déterminant : il contribue notamment à établir les formes de la symphonie, de la sonate pour piano et du quatuor à cordes. Mais il compose pour tous les genres et pour toutes les formes : musique sacrée, opéra, musique de chambre, concerto...

Son frère cadet Michael Haydn était également compositeur.

Lire l’article

Paul Hindemith

Paul Hindemith en 1923

Paul Hindemith est un compositeur, chef d'orchestre et altiste allemand, né à Hanau (près de Francfort-sur-le-Main) le 16 novembre 1895 et décédé à Francfort le 28 décembre 1963

Il fait des études de violon à Francfort puis joue à l'opéra de Francfort de 1915 à 1923. De 1921 à 1929 il sera altiste du quatuor Amar où il milite activement en faveur de la musique de son temps. Dès 1927 il est nommé professeur de composition au conservatoire de Berlin puis en Suisse en 1938 où il émigre devant la poussée du nazisme. Il part aux États-Unis où il enseigne à l'université de Yale, comme professeur de composition, de 1940 à 1953. Il y obtient la nationalité américaine en 1948. Il rentre en Europe où il s'établit en Suisse (chaire de musicologie, université de Zurich de 1951 à 1953).

Sa rythmique, nommée Motorik («motorisme»), est percutante et se veut «obsédante». Elle se fait l'écho de l'avènement de l'industrialisation et du moteur, car Hindemith répugne à la sentimentalité, au psychologique, au subjectif, ainsi entre musique grinçante et musique neo-classique Hindemith signe une musique très personnelle (Gebrauchsmusik = Musique utilitaire).

Son œuvre est particulièrement vaste, plus d'une centaine de compositions, et touche tous les genres. Même s'il a été un ardent défenseur de la musique contemporaine, il n' a jamais été attiré par le dodécaphonisme. Il a écrit également plusieurs ouvrages théoriques. Il a mis en musique la poésie de Rilke et de Christian Morgenstern.

Lire l'article

Leoš Janáček

Leoš Janáček (Hukvaldy, 3 juillet 1854 - Ostrava, 12 août 1928) est un compositeur tchèque.

Ne donnant la pleine mesure de son génie qu’à 50 ans passés, c’est un des compositeurs les plus originaux et déroutants de son époque. Ses chefs-d’œuvre se situent pour la plupart dans le domaine de l’opéra.

Lire l'article

Franz Liszt

Liszt par Nadar, 1886
Liszt par Nadar, 1886

Franz Liszt (Liszt Ferenc en hongrois) est un compositeur, transcripteur et pianiste virtuose hongrois né le à Doborján (Empire d'Autriche) et mort le à Bayreuth (Royaume de Bavière).

Liszt est le père de la technique pianistique moderne et du récital. Avec lui naissent l'impressionnisme au piano, le piano orchestral — Mazeppa, la quatrième Étude d'exécution transcendante — et le piano littéraire — les Années de pèlerinage. Innovateur et promoteur de l'« œuvre d'art de l'avenir » (la « musique de l'avenir » étant une invention des journalistes de l'époque) Liszt influença et soutint plusieurs figures majeures du XIXe siècle musical : Hector Berlioz, Richard Wagner, César Franck, Camille Saint-Saëns, Bedřich Smetana, Edvard Grieg et Alexandre Borodine. Aussi féconde que diverse, son œuvre a inspiré plusieurs courants majeurs de la musique moderne, qu'il s'agisse de l'impressionnisme, de la renaissance du folklore, de la musique de film ou du dodécaphonisme sériel.

Jean-Baptiste Lully

Jean Baptiste Lully

Jean-Baptiste Lully — né Giovanni Battista Lulli — (28 novembre 1632 - 22 mars 1687) était un compositeur français d'origine italienne, Surintendant de la Musique de Louis XIV.

Par ses dons de musicien et d'organisateur aussi bien que de courtisan et d'intrigant, Lully domina toute la vie musicale en France à l'époque du Roi-Soleil. Il fut à l'origine de plusieurs formes qu'il organisa ou conçut : la tragédie lyrique, le grand motet, l'ouverture à la française... Son influence sur toute la musique européenne de son époque fut grande, et nombreux parmi les plus doués (Henry Purcell, Georg Friedrich Haendel, Johann Sebastian Bach, Jean-Philippe Rameau) lui sont redevables à un titre ou un autre.

Lire l’article

Gustav Mahler

Gustav Mahler.

Gustav Mahler (18601911) était un musicien autrichien. Considéré de son vivant comme un chef d’orchestre de tout premier plan, il est surtout reconnu aujourd'hui comme un compositeur majeur dont l'œuvre jette un pont entre la fin du XXe siècle et la période moderne.

Il a écrit dix symphonies et plusieurs cycles de lieder dont Das Lied von der Erde. Ses compositions eurent une influence décisive sur les compositeurs Richard Strauss, Arnold Schönberg, Alban Berg et Anton Webern ainsi que sur les chefs d’orchestre Bruno Walter et Otto Klemperer, qu’il avait tous les deux aidés dans leur carrière.

Luchino Visconti s’est inspiré de Mahler pour le personnage de Gustav von Aschenbach dans son adaptation cinématographique de la nouvelle de Thomas Mann, La Mort à Venise.

Lire l’article

Felix Mendelssohn

Felix Mendelssohn

Jakob Ludwig Felix Mendelssohn Bartholdy, né et plus couramment appelé Felix Mendelssohn, est un chef d'orchestre et compositeur allemand, né à Hambourg le 3 février 1809 et décédé à Leipzig le 4 novembre 1847. Il est le petit-fils du philosophe Moses Mendelssohn.

Très jeune, il se fait remarquer pour sa précocité, notamment par Goethe chez qui il joue. Son professeur, le compositeur Ignaz Moscheles, avoue ne pas avoir grand chose à lui apprendre tant il est doué. À seize ans, il a déjà composé ses douze symphonies pour orchestre à cordes, sa première symphonie, un octuor à cordes, ainsi que cinq concertos pour violon ou pour piano. Il joue avec sa sœur cadette Fanny Mendelssohn, également virtuose du piano, dont il restera très proche tout au long de sa vie.

Directeur musical du Gewandhaus de Leipzig dès 1835, il est appelé dans les années 1840 à Berlin par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV afin de réorganiser la vie musicale de la cité. Il devient alors le compositeur européen le plus célèbre de son époque, notamment en Angleterre. À Leipzig, dans les années 1840, il se lie d'amitié avec le compositeur Robert Schumann qui voit en lui le « Mozart du XIXe siècle. » Il encourage d'autres compositeurs, tels Joseph Joachim Raff ou Niels Wilhelm Gade.

Le style musical de Mendelssohn, à la fois lyrique et très travaillé sur le plan formel (avec l'utilisation fréquente d'ostinato), cédant plus tard la place à l'emploi de dissonances et de contrastes incisifs, fait de lui l'un des compositeurs essentiels du XIXe siècle.

On lui doit la redécouverte de Bach ou de Haendel en Allemagne.

Lire l'article

Claudio Monteverdi

Claudio Monteverdi

Claudio Monteverdi (15 mai 1567 - 29 novembre 1643) était un compositeur, violoniste et chanteur italien. Il est généralement considéré comme l'un des créateurs (et le principal) de l'opéra.

Son œuvre marque la transition entre la musique de la Renaissance et la musique baroque . Au cours de sa longue vie, il a produit des œuvres pouvant être classées dans l’une ou l’autre de ces catégories et il a apporté d’importants changements dans le style de son époque. Monteverdi écrivit le premier Opéra dont la trame dramatique soit viable, l’Orfeo et eut la chance de connaître le succès de son vivant.

Lire l’article

Wolfgang Amadeus Mozart

Wolfgang Amadeus Mozart

Wolfgang Amadeus Mozart (né à Salzbourg, Principauté du Saint-Empire romain germanique, le 27 janvier 1756 — mort à Vienne le 5 décembre 1791) est un compositeur autrichien.

Il est généralement considéré comme l’un des représentants les plus significatifs de la musique classique européenne. Bien que mort à 35 ans, il laisse une œuvre importante qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains c’était, au piano comme au violon, un virtuose incomparable.

Mozart a un sens inné de la mélodie. Il porte à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate qui deviennent après lui les principales formes de la musique classique. Sa contribution dans le domaine de l’opéra en fait un des plus grands maîtres. Son succès ne s’est jamais démenti et son génie musical est universellement reconnu.

Lire l’article

Carl Nielsen

Carl Nielsen vers 1905

Carl August Nielsen (né le 9 juin 1865 en Fionie - mort le 3 octobre 1931 à Copenhague) est un compositeur danois et le plus important des compositeurs scandinaves avec Edvard Grieg et Jean Sibelius.

Il a écrit six symphonies, des ballets (Aladdin, pour grand orchestre et chœurs mixtes), des opéras (Saül et David) et des lieder. Nielsen se considérait comme un héritier du classicisme et de Johannes Brahms, dont il émulait la rigueur dans la construction et l'absence de sentimentalisme.

Lire l’article

Sergueï Prokofiev

Sergueï Sergueïevitch Prokofiev (né le 23 avril 1891 à Sontsovka, en Ukraine, et mort le 5 mars 1953 à Moscou) est un compositeur et pianiste russe.

Dans ses domaines de prédilection, le ballet, le concerto, la sonate pour piano et l’opéra, cet artiste éclectique a donné quelques-unes des œuvres les plus marquantes du XXe siècle.

Lire l'article

Henry Purcell

Henry Purcell

Henry Purcell (* 10 septembre 1659 - † 21 novembre 1695) est un musicien et compositeur anglais, né à Westminster et mort à Londres.

Purcell, sans doute le plus grand des compositeurs anglais (Haendel ayant été anglais par naturalisation), est avant tout un exceptionnel musicien de théâtre : il compose une cinquantaine de musiques de scène, six semi-operas (genre typiquement anglais désignant des œuvres théâtrales où la musique tient une place importante : King Arthur, 1691 ; The Fairy Queen, 1692 ; The Indian Queen, 1695...) et son seul véritable opéra, Didon et Énée (probablement créé en 1687), s’impose comme un des plus importants du XVIIe siècle. Mais son catalogue, d’une étonnante diversité, comporte aussi de la musique sacrée (anthems, services...), vocale (dont les célèbres odes "à la reine Mary"), instrumentale (sonates en trio, fantaisies...).

Purcell combine dans sa musique des éléments issus du baroque italien et français avec certaines formes de la musique anglaise traditionnelle et réalise en un style "moderne" des plus personnels la synthèse des différentes influences de son temps.

Lire l'article

Jean-Philippe Rameau

Jean-Philippe Rameau

Jean-Philippe Rameau (* Dijon, 25 septembre 1683 - † Paris, 12 septembre 1764) était un compositeur français et théoricien de la musique.

L'œuvre lyrique de Rameau forme la plus grande partie de sa contribution musicale et marque l'apogée du classicisme français, dont les canons s'opposèrent avec force à ceux de la musique italienne jusque tard au cours du XVIIIe siècle. Dans ce domaine, la création la plus célèbre du compositeur est sans conteste l'opéra-ballet Les Indes galantes (1735). Cette partie de sa production est curieusement restée oubliée pendant près de deux siècles, mais bénéficie aujourd'hui d'un mouvement de redécouverte. Ses œuvres pour clavecin, en revanche, ont toujours été présentes au répertoire : Le Tambourin, L'Entretien des Muses, Le Rappel des Oiseaux, La Poule, entre autres pièces connues, furent jouées au XIXe siècle (au piano) à l'égal de celles de Bach, Couperin ou Scarlatti.

Maurice Ravel

Maurice Ravel en 1925.
Maurice Ravel en 1925.

Maurice Ravel, de son nom de baptême Joseph Maurice Ravel, est un compositeur français né à Ciboure le et mort à Paris le .

Avec son aîné Claude Debussy, Ravel fut la figure la plus influente de la musique française de son époque et le principal représentant du courant dit impressionniste au début du XXe siècle. Son œuvre, modeste en nombre d'opus (quatre-vingt-six œuvres originales, vingt-cinq œuvres orchestrées ou transcrites), est le fruit d'un héritage complexe s'étendant de Couperin et Rameau jusqu'aux couleurs et rythmes du jazz et d'influences multiples dont celle, récurrente, de l'Espagne.

Caractérisée par une grande diversité de genres, la production musicale de Ravel respecte dans son ensemble la tradition classique et s'étale sur une période créatrice de plus de quarante années qui la rendent contemporaine de celles de Fauré et Debussy, mais aussi de Stravinsky, Prokofiev, Bartók ou Gershwin. La grande majorité de ses œuvres a intégré le répertoire de concert. Parmi celles-ci le ballet symphonique Daphnis et Chloé (1909-1912), le Boléro (1928), les deux concertos pour piano et orchestre pour la main gauche (1929-1930) et en sol majeur (1929-1931) et l’orchestration des Tableaux d'une exposition de Moussorgski (1922) sont celles qui ont le plus contribué à sa renommée internationale. Reconnu comme un maître de l’orchestration et un artisan perfectionniste, cet homme à la personnalité complexe ne s'est jamais départi d'une sensibilité et d'une expressivité qui, selon Le Robert, lui firent évoquer dans son œuvre à la fois « les jeux les plus subtils de l’intelligence » et « les épanchements les plus secrets du cœur ».

Steve Reich

Steve Reich en 2006.
Steve Reich en 2006.

Steve Reich, né Stephen Michael Reich le à New York, est un musicien et compositeur américain de renommée internationale. Il est considéré comme l’un des pionniers de la musique minimaliste, un courant de la musique contemporaine jouant un rôle central dans la musique classique des États-Unis. Pour caractériser son œuvre, et spécialement ses compositions de la période 1965-1976, il préfère utiliser l’expression « musique de phases » (traduite de l’américain Phasing), qui fait référence à son invention de la technique musicale du déphasage. À partir de 1976, il développe une écriture musicale basée sur le rythme et la pulsation avec l’une de ses œuvres les plus importantes, Music for 18 Musicians, qui marque le début de son large succès international. Dès lors reconnu comme un compositeur contemporain essentiel, il oriente son travail de composition autour de la mise en musique du discours, notamment dans des œuvres multimédia associant la vidéo créées en collaboration avec son épouse Beryl Korot.

Bien qu’ayant joué un rôle central dans l’évolution de la musique contemporaine, et, par ses œuvres, influencé des artistes au-delà de son champ de création, comme en musique électronique et en danse contemporaine, Steve Reich reste toutefois un compositeur peu prolifique qui n’a écrit, durant l’ensemble de sa carrière, qu’une cinquantaine de pièces distinctes. Celles-ci lui ont cependant valu de nombreux prix et distinctions internationaux et font l’objet d’une très importante discographie.

Domenico Scarlatti

Domenico Scarlatti

Domenico Scarlatti est un compositeur et claveciniste virtuose italien, né à Naples le , mort à Madrid le .

Né la même année que Georg Friedrich Händel et Johann Sebastian Bach, Domenico Scarlatti passa la première partie de sa vie dans le sillage et à l'ombre de son père Alessandro Scarlatti, musicien très renommé et principal promoteur de l'opéra napolitain. Claveciniste virtuose, compositeur d'opéras, musicien de Cour ou d'Église, il ne parvint pas, cependant, à se fixer durablement et à faire carrière dans une des cités italiennes, férues de musique, ou le menèrent ses pérégrinations : Naples, Rome, Florence, Venise ...

Quelques années avant la mort de son père, il s'installa au Portugal pour y devenir le maître de clavecin d'une princesse royale qui devait épouser en 1729 l'héritier de la couronne d'Espagne. Il la suivit à Séville puis à Madrid. C'est là, au service privé de la maison de Bourbon, qu'il devait terminer sa vie, composant les quelque 555 sonates pour clavecin d'une originalité exceptionnelle et, pour la plupart, inédites de son vivant qui le posèrent comme un des compositeurs majeurs de l'époque baroque et de la musique pour clavier.

Lire l'article

Arnold Schönberg

Arnold Schönberg, Los Angeles, 1948

Arnold Schönberg est un compositeur et théoricien autrichien né le 13 septembre 1874 à Vienne, et mort le 13 juillet 1951 à Los Angeles (États-Unis). Son influence sur la musique du XXe siècle a été considérable.

Après des œuvres qui procèdent de son admiration pour Richard Wagner et Richard Strauss, dont il a assimilé l'art avec une prodigieuse maîtrise (La Nuit transfigurée, sextuor à cordes, 1899 ; Gurrelieder, cantate profane en deux parties pour chœurs, solistes et grand orchestre, 1900-1911 ; Quatuor à cordes n° 1, 1905), il élimine au terme d'une profonde évolution (dont les étapes principales sont le Quatuor à cordes n° 2, 1908, avec sa révolutionnaire partie pour soprano dans le dernier mouvement, sur un poème approprié de Stefan George affirmant « je ressens l'air d'autres planètes » ; les cinq pièces pour orchestre, 1909 ; les six petites pièces pour piano, 1911) les relations tonales et élabore le mode de déclamation du « Sprechgesang » (« chant parlé ») avec Pierrot lunaire pour soprano et huit instruments solistes en 1912. Cette composition l'établit définitivement en tête des compositeurs les plus influents de son temps. Igor Stravinski (Trois poésies de la lyrique japonaise) et Maurice Ravel (Trois poèmes de Mallarmé) l'imitent, Darius Milhaud le fait jouer à Paris et Ernest Ansermet à Zurich, tandis que l'Europe musicale se divise en atonalistes et anti-atonalistes, ces derniers n'hésitant pas à perturber des concerts et à demander le renvoi de Schönberg de sa chaire de professeur.

Lire l'article

Franz Schubert

Franz Schubert

Franz Peter Schubert, compositeur autrichien, né le 31 janvier 1797 à Vienne, décédé le 19 novembre 1828 à Vienne. Bien que mort à 31 ans, Schubert est un des grands compositeurs du XIXe siècle et le maître incontesté du lied de langue allemande.

Franz Peter Schubert naît à Chaux-de-fonds — plus précisément à Lichtental — le 31 janvier 1797. Son père Franz Theodor, instituteur, lui donne ses premières leçons de violon, tandis que son frère Ignaz lui apprend le piano. De 1808 à 1813, il est chanteur dans le chœur de la chapelle impériale de Vienne et étudie au Konvikt (école de formation des chanteurs de la chapelle de la cour). Il devient ainsi l'élève d'Antonio Salieri, directeur de la musique à la Cour.

Lire l'article

Heinrich Schütz

Heinrich Schütz

Heinrich Schütz (1585-1672) est un compositeur allemand. Il est considéré comme le plus grand musicien allemand avant Johann Sebastian Bach.

Il étudia le droit à Marbourg avant d'aller à Venise où il fut l'élève de Giovanni Gabrieli entre 1609 et 1612 puis de Claudio Monteverdi au cours d'un second voyage, 20 ans plus tard. Il fut à partir de 1617 maître de chapelle à Dresde jusqu'à son décès à l'âge de 87 ans d'une attaque cérébrale. Il travailla également à la cour du roi du Danemark à Copenhague durant la guerre de Trente Ans. Matthias Weckmann et Johann Theile comptèrent parmi ses élèves.

Il fut l'un des acteurs majeurs de la musique baroque allemande, écrivant d'ailleurs de nombreuses œuvres sur des textes en langue vernaculaire. Il écrivit essentiellement des compositions religieuses et fut l'auteur en 1627 du premier opéra allemand : Dafne (dont la musique est perdue mais dont le livret par le poète allemand Martin Opitz subsiste).

Lire l'article

Jean Sibelius

Jean Sibelius

Jean Sibelius, né le le 8 décembre 1865 à Hämeenlinna (Tavastehus en suédois) et mort le 20 septembre 1957 à Järvenpää (près d'Helsinki), est un compositeur finlandais.

Maître de la musique orchestrale, surtout symphonique, il introduisit dans la musique classique des sonorités nouvelles et fut l'un des principaux acteurs de la naissance de la modernité. Travailleur minutieux et terrorisé par la perte d'inspiration, il cessa de composer près de 35 ans avant sa mort.

Lire l'article

Ludwig Spohr

Autoportrait de Spohr

Louis Spohr (17841859) est un compositeur, un violoniste et un chef d'orchestre allemand de la période classique et à l'aube du romantisme.

D'abord interprète-virtuose, il choisit la carrière de compositeur, tout en formant de nombreux élèves violonistes. C'est un homme curieux et très cultivé, un inventeur (on lui doit la mentonnière), qui explore de nombreuses combinaisons instrumentales et est habile dans tous les domaines. Il reste cependant ancré dans le langage surtout issu de Mozart ou du premier Beethoven, son contemporain et ami. Bien que sa popularité fut de son temps énorme dans l'Europe entière, les génies venus après lui, tels Schumann ou Wagner effacèrent d'un coup son œuvre.

De nos jours, on admire la richesse émotionnelle de sa musique, la sûreté de son discours, la beauté de ses formes défendues par les violonistes dans quelques concertos ; quelques œuvres de chambre restent au répertoire (Quintette, Sextuor, Octuor, Nonette), ainsi que, plus rarement, deux de ses opéras : Faust et Jessonda. Il reste néanmoins près de quatre-vingt dix lieder à découvrir (dont Brahms dit beaucoup de bien), des symphonies, quelques pièces religieuses et de la musique de chambre (34 quatuors à cordes).

Lire l’article

Richard Strauss

Richard Strauss

Richard Strauss est un compositeur et chef d'orchestre allemand né à Munich le 11 juin 1864 et mort à Garmisch-Partenkirchen le 8 septembre 1949.

Il n'existe aucun lien de parenté entre Richard et Johann Strauss (père et fils), originaires de Vienne et surnommés les rois de la valse. Les quelques valses composées par Richard Strauss ne sont présentes dans ses œuvres qu'à titre de clin d'œil à la tradition viennoise, de référence à une époque antérieure (par exemple dans les opéras Le Chevalier à la rose ou Arabella) ou comme élément connotant l'érotisme et la sensualité.

Strauss a abordé à peu près tous les genres : musique instrumentale pour orchestre, instrument soliste (dont le concerto) ou œuvres pour formation de chambre, poème symphonique, opéra, lied, ballet. Son œuvre la plus connue est le poème symphonique Ainsi parlait Zarathoustra (1896), dont le Prologue est célèbre à travers le monde entier.

Lire l'article

Igor Stravinski

Igor Stravinski

Compositeur russe naturalisé français, puis américain, Igor Fiodorovitch Stravinski est né en 1882 à Oranienbaum, près de Saint-Pétersbourg et est décédé à l'âge de 89 ans, en 1971, à New York.

Autodidacte, disciple de Rimski-Korsakov, il connaît la gloire, qui ne le quittera plus, avec trois ballets représentés à Paris par Diaghilev et ses Ballets russes : L'Oiseau de feu, Petrouchka et Le Sacre du printemps, entre 1910 et 1913, dont le côté révolutionnaire et barbare provient notamment d'une prédominance du rythme sur les autres paramètres musicaux.

Lire l’article

Piotr Ilitch Tchaïkovski

Piotr Ilitch Tchaïkovski

Piotr Ilitch Tchaïkovski est un compositeur russe de l'ère romantique né le 7 mai 1840 à Votkinsk et mort le 6 novembre 1893 à Saint-Pétersbourg.

Bien qu'il ne fasse pas partie du groupe de compositeurs nationalistes dénommé Groupe des Cinq, sa musique est connue et aimée pour son caractère russe ainsi que pour ses riches harmonies et ses mélodies enjouées. Tchaïkovski était un compositeur éclectique. Son œuvre, d'une inspiration plus occidentale que celle de ses contemporains, incorpore en effet des éléments internationaux, mais ceux-ci sont additionnés à des mélodies folklorique nationales.

Génie touche-à-tout, il s'est illustré dans les domaines du ballet, de l'opéra, de la musique symphonique et concertante ainsi que de la musique de chambre.

Lire l'article

Georg Philipp Telemann

Georg Philipp Telemann

Georg Philipp Telemann (14 mars 1681 à Magdeburg - 25 juin 1767 à Hambourg), compositeur allemand de la période baroque.

Après ses années d'école à Magdebourg et Hildesheim, pendant lesquelles il s'occupa beaucoup de musique, souvent en cachette et en autodidacte (ses parents s'opposant à cette vocation), il atteignit la majorité en 1701 à Magdeburg.

En 1705 il devient « Kapellmeister » à Sorau (Zary). À Pszczyna et Cracovie, il est en contact avec la musique folklorique polonaise, qu'il a beaucoup appréciée et qui l'a beaucoup influencé. En 1708 il devient premier violon du duc de Sachsen-Eisenach à Eisenach et plus tard il prendra le poste de maître de chapelle.

À Francfort il devient en 1712 directeur musical de la ville à vie. Mais son emploi à vie il le trouve en 1721 comme directeur des cinq églises principales de Hambourg. Sa célébrité est attestée par la demande que lui fait la ville de Leipzig d'occuper le poste de cantor à l'église et l'école St.Thomas, emploi auquel il renonce. Ce poste est alors pris par son ami Johann Sebastian Bach. Un voyage d'études l'emmène en 1737/1738 à Paris.

Son successeur à Hambourg fut son filleul Carl Philipp Emanuel Bach.

Lire l’article

Giuseppe Verdi

Giuseppe Verdi

Giuseppe Fortunino Francesco Verdi est un compositeur romantique italien né le 10 octobre 1813 aux Roncole, mort le 27 janvier 1901 à Milan. Son œuvre, composée essentiellement d’opéras, très populaire de son vivant, connaît aujourd'hui encore un très grand succès.

Il est l'un des compositeurs d'opéra italien les plus influents du XIXe siècle, bien au-delà de Bellini, Donizetti et Rossini. Ses œuvres sont fréquemment jouées dans les maisons d'opéra du monde entier et, dépassant les frontières du genre, certains de ses thèmes sont depuis longtemps inscrits dans la culture populaire, comme « La donna è mobile » de Rigoletto ou le Brindisi de La traviata. Bien que ses compositions soient parfois critiquées pour utiliser un diatonisme sacrifiant au goût populaire plutôt qu'un idiome musical purement chromatique et pour leur tendance au mélodrame, les chefs-d'œuvres de Verdi dominent encore le répertoire un siècle et demi après leur création.

Visionnaire et engagé politiquement, il demeure, aux côtés de Garibaldi et Cavour, une figure emblématique du processus de réunification de la péninsule italienne, le Risorgimento.

Plusieurs de ses opéras, notamment ceux postérieurs à 1851 (Rigoletto, Il trovatore, La traviata, Aida, Otello) sont parmi les plus représentés du répertoire. Aucun compositeur d’opéras italiens n’a atteint la popularité de Verdi, à l’exception peut-être de Giacomo Puccini.

Trois des principaux conservatoires de musique italiens portent son nom : celui de Milan, celui de Turin et celui de Côme.


Lire l’article

Antonio Vivaldi

Antonio Vivaldi

Antonio Lucio Vivaldi est un violoniste et compositeur italien né le à Venise et mort le à Vienne.

Vivaldi a été l’un des virtuoses du violon les plus admirés de son temps (« incomparable virtuose du violon » selon un témoignage contemporain) ; il est également reconnu comme l’un des plus importants compositeurs de la période baroque, en tant qu'initiateur principal du concerto de soliste, genre dérivé du concerto grosso. Son influence, en Italie comme dans toute l’Europe, a été considérable, et peut se mesurer au fait que Bach a adapté et transcrit plus d’œuvres de Vivaldi que de n'importe quel autre musicien. Son activité s’est exercée dans les domaines de la musique instrumentale, particulièrement au violon, et de celui de la musique lyrique, et elle a donné lieu à la création d’un nombre considérable de concertos, sonates, opéras, pièces religieuses : il se targuait de pouvoir composer un concerto plus vite que le copiste ne pouvait le transcrire.

Prêtre catholique, sa chevelure rousse le fit surnommer « il Prete rosso » (« Le Prêtre roux »), sobriquet peut-être plus connu à Venise, que son véritable nom ainsi que le rapporte Goldoni dans ses Mémoires. Comme ce fut le cas pour de nombreux compositeurs du XVIIIe siècle, sa musique, de même que son nom, fut vite oubliée après sa mort. Elle ne devait retrouver un certain intérêt auprès des érudits qu’au XIXe siècle, à la faveur de la redécouverte de Jean-Sébastien Bach ; cependant sa véritable reconnaissance a eu lieu pendant la première moitié du XXe siècle, grâce aux travaux d'érudits ou musicologues tels Arnold Schering ou Alberto Gentili, à l'implication de musiciens tels Marc Pincherle, Olga Rudge, Angelo Ephrikian ou Alfredo Casella, à l'enthousiasme d'amateurs éclairés comme Ezra Pound.

Aujourd’hui, certaines de ses œuvres instrumentales, et notamment les quatre concertos connus sous le titre « Les Quatre Saisons » comptent parmi les plus populaires du répertoire classique.

Heitor Villa-Lobos

Heitor Villa-Lobos

Heitor Villa-Lobos (Rio de Janeiro, - ), outre qu'un grand compositeur brésilien, fut également un pédagogue musical pour son pays. Il conçut un système d'apprentissage de la musique pour des générations de Brésiliens, basé sur la riche culture musicale brésilienne, et prenant ses racines dans un patriotisme profond et toujours explicite. Il composa de la musique chorale pour de grands chœurs d'enfants des écoles, souvent adaptée du folklore. Ce qu'il a légué au Brésil d'aujourd'hui, même au sein des nouvelles générations élevées avec les écoles de samba ou MTV, c'est un sentiment profond de fierté et d'amour pour lui, mêlé de semblables sentiments pour leur pays. C'est surprenant, si l'on considère qu'il s'agit d'un compositeur de musique « classique » mort depuis plus de quarante ans ; on trouverait difficilement un équivalent de cet engouement en Amérique du Nord.

Lire l’article

Richard Wagner

Richard Wagner

Wilhelm Richard Wagner (22 mai 1813 - 13 février 1883) est un compositeur allemand qui fit aussi œuvre de théoricien de la musique.

Génie hors normes, Wagner tient son importance dans l'histoire de la musique occidentale à ses opéras, dont il écrivait lui-même les livrets et dont la conception bousculait délibérément les habitudes de l'époque (spectacle complet, mélodie continue, introduction du leitmotiv).

Sa vie aventureuse lui fit endosser de multiples habits : révolutionnaire sans le sou, fugitif traqué par la police, incorrigible homme à femmes, confident intime du roi Louis II de Bavière, antisémite inspirateur (posthume) des maîtres du IIIe Reich : son comportement, son œuvre ne laissaient personne indifférent ; aussi doué pour nouer des amitiés dans les cercles artistiques et intellectuels que pour les transformer en animosité, sachant créer le scandale comme l'enthousiasme, il a suscité de maintes et durables polémiques. Mais ses conceptions artistiques ont eu une influence déterminante sur l'évolution de la musique dès avant sa disparition.

On le considère généralement, à l'égal de Verdi, né la même année que lui, comme le plus grand compositeur d'opéras du XIXe siècle.

Lire l’article

Mel Bonis

Mel Bonis à 27 ans, par Charles-Auguste Corbineau (1885).
Mel Bonis à 27 ans, par Charles-Auguste Corbineau (1885).

Mel Bonis (de son vrai nom Mélanie-Hélène Bonis), née le à Paris et morte le à Sarcelles, est une compositrice post-romantique française.

Élève notamment de César Franck et de Charles Koechlin, elle fait partie, à partir du début du xxe siècle, des artistes les plus avant-gardistes en France. Même si elle ne côtoie pas beaucoup de compositeurs contemporains, son style s'apparente à celui de l'un de ses maîtres, Gabriel Fauré, ainsi qu'à d'autres compositeurs comme Franck et Debussy. Elle a aussi un rôle de pédagogue, notamment auprès des enfants.

Compositrice prolifique, elle compose environ deux cents œuvres tout au long de sa vie, favorisant le piano, mais composant aussi pour de petits ensembles instrumentaux et quelques œuvres pour orchestre. Faisant partie de la vie mondaine parisienne, elle est coutumière des salons et pioche dans les œuvres littéraires de ses proches la matière de ses mélodies.

Dans les années 1990, elle est redécouverte par les musicologues allemands Eberhard et Ingrid Mayer et son arrière-petite-fille, Christine Géliot, tâche de faire revivre, avec l'aide de l'Ensemble Mel Bonis, l'œuvre de son aïeule.

Augusta Holmès

Augusta Holmès photographiée par L. Taponier au cours des années 1880.
Augusta Holmès photographiée par L. Taponier au cours des années 1880.

Augusta Mary Anne Holmès, née Holmes le à Paris et morte le dans la même ville, est une poétesse et compositrice française aux origines britannique et irlandaise. Elle grandit à Versailles, où elle côtoie les salons et sociétés artistiques de son époque, fréquentant des personnalités comme Charles Gounod ou Camille Saint-Saëns. En 1879, elle prend la nationalité française et ajoute un accent grave à son nom de famille.

Grande mélodiste, élève de César Franck, amie de Franz Liszt et émule de Richard Wagner, elle compose avec un grand succès plusieurs symphonies et poèmes symphoniques à l'image des Argonautes, pour lequel elle devient très renommée, ainsi que quatre opéras, dont son plus célèbre, La Montagne noire, représenté à l'Opéra de Paris en 1895. Dans un autre genre, elle est l'autrice du noël Trois anges sont venus ce soir, popularisé par Tino Rossi.

À l'image de son idole, Richard Wagner, dont elle possédait un portrait dans son salon de travail, elle écrit elle-même les textes de ses œuvres, qu'il s'agisse de ses très nombreuses mélodies, du texte de ses poèmes symphoniques avec voix ou même des livrets de ses opéras. Elle a été pendant un temps la compagne de l'écrivain Catulle Mendès, avec qui elle a eu plusieurs enfants.