Aller au contenu

Wikipédia:Sélection/Océan Atlantique

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bataille de Svolder

Peinture représentant un drakkar.
La bataille de Svolder par Otto Sinding.

La bataille de Svolder, ou bataille de Swold, est une bataille navale qui s'est déroulée en l'an 999 ou 1000 dans la mer Baltique, opposant le roi de Norvège Olaf Tryggvason à une alliance de ses ennemis. Les enjeux de la bataille concernent le processus d'unification de la Norvège en un État unique, la volonté de longue date des Danois de contrôler le pays et la diffusion du christianisme en Scandinavie.

L'emplacement de la bataille n'est pas clairement établi, notamment du fait de la profonde modification des côtes de la Baltique au cours des siècles ; les historiens la situent généralement soit dans l'Øresund, soit près de l'île de Rügen.

En expédition sur les côtes sud de la Baltique, Olaf, le roi de Novège, tombe dans une embuscade tendue par une alliance composée du roi de Danemark Sven à la Barbe Fourchue, du roi de Suède Olof Skötkonung et du Norvégien Éric Håkonsson, jarl de Lade. Pris par surprise, Olaf doit affronter une force largement supérieure d'au moins 70 navires avec seulement 11 navires. Arrimés les uns aux autres en une formation défensive, ses navires sont capturés l'un après l'autre jusqu'à la prise de son navire amiral, le Grand Serpent (Ormen Lange, en vieux norrois), par le jarl Éric. Olaf se jette alors à la mer, mettant fin aux combats. Après la bataille, la Norvège est confiée à la gestion des jarls de Lade, en tant que fief des rois de Danemark et de Suède.

Les écrits les plus détaillés sur l'événement, les sagas royales, sont rédigés environ deux siècles après son déroulement. Historiquement peu fiables, elles offrent un récit littéraire détaillé de la bataille et des événements qui l'ont entraînée. Les sagas attribuent les causes de la bataille à la proposition malheureuse de mariage d'Olaf Tryggvason à Sigrid Storråda et à son mariage problématique avec Tyra, la sœur de Sven de Danemark. Au début de la bataille, Olaf est mis en scène injuriant les flottes danoises et suédoises à coup de bravades et d'insultes ethniques, tandis qu'il reconnaît qu'Éric Håkonsson et ses hommes sont dangereux, étant norvégiens comme lui. L'épisode le plus connu de la bataille est le bris de l'arc d'Einarr Þambarskelfir, qui annonce la défaite d'Olaf.

Dans les siècles qui suivent, la description de la bataille faite par les sagas, notamment par la Heimskringla de Snorri Sturluson, inspire de nombreuses œuvres littéraires. Magnifié par ces récits, le roi Olaf devient un personnage mythique de la littérature nordique.

Märket

Phare et île de Märket.
Phare et île de Märket.

Märket est une petite île de la mer Baltique partagée entre la Finlande (État libre associé d'Åland) et la Suède (comtés de Stockholm et d'Uppsala). Rocheuse, dénudée et n'abritant qu'un phare automatisé, elle est incluse dans un vaste site Ramsar, l'archipel de Signilskär-Märket, grâce aux très nombreux oiseaux marins et phoques qui y vivent.

Probablement émergée au cours du XVIe siècle à la faveur du rebond isostatique, Märket est partagée dès 1809 entre la Suède et l'Empire russe par une frontière qui la traverse de part en part, ce qui en fait une prétendante au titre de la plus petite île maritime partagée par une frontière terrestre internationale.

Marine byzantine

L'enseigne impériale (basilikon phlamoulon) des navires byzantins au XIVe siècle, décrite par Georges Kodinos et reproduite dans l’atlas castillan Conoscimento de todos los reinos (ca. 1350).
L'enseigne impériale (basilikon phlamoulon) des navires byzantins au XIVe siècle, décrite par Georges Kodinos et reproduite dans l’atlas castillan Conoscimento de todos los reinos (ca. 1350).

La marine byzantine est la composante maritime des forces armées de l’Empire byzantin. À l’image de celui-ci, héritier de l'Empire romain, elle tire ses origines directes de la marine romaine. Cependant, comparée à cette dernière, la marine byzantine joue un rôle plus déterminant dans la défense et la survie de l’empire. Ainsi, la flotte romaine, bien inférieure en puissance et en prestige aux légions, fait face à peu de menaces maritimes importantes et reste cantonnée à un rôle de police. La mer est en revanche un aspect vital dans l’existence de l’Empire byzantin, ce qui a amené plusieurs historiens à parler d’« empire maritime ».

L'hégémonie romaine en Méditerranée est d'abord mise en cause par les Vandales avant que Justinien Ier n'élimine cette menace. À cette époque, l'introduction du dromon au sein d'une flotte permanente symbolise la rupture de la marine byzantine avec ses racines romaines. Ce processus s'accélère par les premières conquêtes musulmanes au VIIe siècle qui font du lac romain qu'était la Méditerranée un vaste champ de bataille entre Byzantins et Arabes. La flotte byzantine joue un rôle important dans les guerres contre les Arabes puisqu'elle défend à la fois les possessions lointaines de l'empire mais aussi Constantinople, avec le feu grégeois comme atout capital permettant de sauver cette dernière à plusieurs reprises.

Initialement, la défense des côtes byzantines et des abords de Constantinople est assurée par la grande flotte des Karabisianoi. Néanmoins, cette mission est peu à peu dévolue aux flottes thématiques (régionales) tandis qu'une flotte impériale centrale est maintenue à Constantinople, protégeant la ville et formant le cœur des expéditions navales. À partir de la fin du VIIIe siècle, la marine byzantine, bien organisée et puissante, domine en Méditerranée. Malgré la persistance de l'antagonisme avec les marines musulmanes, rythmé d'une alternance de succès et de déboires, les Byzantins retrouvent au Xe siècle leur position de suprématie en Méditerranée orientale.

Au cours du XIe siècle, la marine commence à décliner à l'image de l'empire. Les Byzantins doivent faire face à de nouveaux défis maritimes venant de l'Occident. Ils sont peu à peu contraints de se reposer pour leur défense sur les marines des cités-États italiennes telles que Venise ou Gênes, ce qui n'est pas sans lourdes conséquences pour l'économie et la souveraineté byzantines. Une certaine renaissance se dessine sous les Comnène mais elle est suivie d'une autre période de déclin qui culmine avec la division de l'empire après la quatrième croisade en 1204-1205. Après la restauration de l'empire en 1261, plusieurs empereurs Paléologue tentent de faire revivre la marine byzantine mais leurs efforts n'ont que des effets temporaires. Jusqu'au milieu du XIVe siècle, la flotte byzantine, qui pouvait à certaines époques déployer des centaines de navires, est limitée à une douzaine de vaisseaux au mieux et le contrôle de la mer Égée passe définitivement aux mains des Italiens et des Ottomans. Cette marine diminuée n'en reste pas moins active jusqu'à la chute de l'Empire en 1453...

Histoire de la Crète

La Crète est la principale île grecque et également l’une des plus méridionales de Grèce. Elle représente une des frontières symboliques entre l’Occident et l’Orient. Située à équidistance de l’Europe, de l’Asie mineure et de l’Afrique, elle occupe une position géographique qui lui confère une riche histoire tandis que sa position stratégique lui vaut d’avoir été le terrain de nombreux conflits entre peuples en vue du contrôle de la Méditerranée. L’île est un carrefour entre l’Europe et l’Asie mineure, l’Europe et le Proche-Orient ainsi qu’entre l’Europe et l’Afrique.

Partie intégrante de la Grèce de nos jours, la Crète n'est pourtant réunie à celle-ci que depuis 1913. Habitée au moins depuis le néolithique, la Crète est le berceau de la civilisation minoenne qui domine la Méditerranée orientale du IVe au Ier millénaire av. J.-C., avant de s'effacer devant l'essor de la Grèce continentale.

Lorsque Rome se tourne vers l'Orient, l'île est une étape de l'expansion de l’Empire. Après le partage de l'Empire, elle intègre l'Empire d'Orient. Elle est alors tour à tour byzantine, arabe au IXe siècle, puis vénitienne après la quatrième croisade et le partage de l'Empire byzantin entre les royaumes francs. La Crète est alors partagée entre occupation latine et héritage byzantin. Sa position en Méditerranée est alors stratégique pour la défense du commerce de la « Sérénissime République de Saint-Marc » en Méditerranée.

À toutes les époques de son histoire, l'île attise également la convoitise des pirates qui en font une base de départ de leurs raids. Les actes de piraterie et la menace qu'ils font peser sur le commerce méditerranéen est souvent le prétexte pour une intervention et l'occupation de l'île de la part des peuples ayant des vues sur l'île.

La Crète passe sous domination ottomane au cours du XVIIe siècle. L'histoire de la Crète est jalonnée de révoltes et d'insurrections du peuple crétois contre leurs divers occupants. Ces révoltes sont d'autant plus marquées au cours des trois siècles d'occupation ottomane, et en particulier au cours du XIXe siècle. La Crète gagne son indépendance en 1897, mais souhaite son union à la Grèce, qu'elle obtient en 1913.

La Crète est le théâtre d'affrontements lors de la Seconde Guerre mondiale, puis est une des quelques régions occupées par l'Allemagne lors du partage de la Grèce entre l'Allemagne, l'Italie et la Bulgarie. La Crète a pendant longtemps été une terre d'émigration, souffrant d'un exode rural. L'essor du tourisme depuis les années 1970 apporte un certain renouveau économique.

Vasa

Un flanc du Vasa.
Un flanc du Vasa.

Le Vasa (ou Wasa) est un navire de guerre suédois du XVIIe siècle, construit pour le roi Gustave II Adolphe de Suède, de la dynastie Vasa, entre 1626 et 1628. Le navire sombra après une navigation d'à peine un mille marin lors de son voyage inaugural, le 10 août 1628. Le Vasa tomba dans l'oubli après la récupération de ses canons, au cours du XVIIe siècle. L'épave fut localisée à la fin des années 1950 dans la vase d'un chenal situé à la sortie du port de Stockholm. La coque, entière et largement intacte, fut renflouée le 24 avril 1961 et entreposée dans un bâtiment provisoire nommé Wasavarvet (« chantier naval du Vasa ») jusqu'en 1987, puis dans un nouveau bâtiment appelé musée Vasa à Stockholm. Le vaisseau est l'une des attractions les plus populaires de Suède et le deuxième musée de Suède par sa fréquentation avec par exemple plus d'1,1 million de visiteurs en 2008, et un total de plus de 25 millions de visiteurs depuis son renflouement.

Les raisons du naufrage sont à chercher dans une combinaison de facteurs, mettant en cause la structure même du bâtiment, trop lourd dans les hauts et pas assez lesté. Malgré son manque de stabilité dans le port, il fut autorisé à mettre à la voile, avant de chavirer et de sombrer quelques minutes plus tard, dès qu'il trouva un vent plus fort qu'une simple brise. Le roi Gustave Adolphe, à l'étranger lors de l'inauguration, était impatient de voir son vaisseau rejoindre la flotte de la Baltique dans la guerre de Trente Ans. De plus, ses subordonnés avaient manqué du courage nécessaire pour aborder avec lui en toute franchise la question de la structure du navire ou envisager un report du voyage inaugural. Aucune sanction ne fut prise contre quiconque, après l'enquête menée par son Conseil privé pour déterminer les responsabilités.

Lors du renflouage de 1961, les spécialistes de l'archéologie sous-marine mirent au jour des milliers d'objets et artéfacts, ainsi que les restes d'au moins 25 personnes. On trouva des vêtements, des armes, des canons, des outils, des pièces de monnaie, des couverts, de la nourriture, des boissons et six des dix voiles du navire. Les objets et le navire lui-même ont apporté aux historiens une somme de connaissances sur les techniques de la guerre et de la construction navales, ainsi que sur la vie quotidienne en Suède en cette première moitié du XVIIe siècle.

Il était destiné à servir les aspirations expansionnistes de la Suède et de son roi Gustave Adolphe, et aucune dépense n'avait été épargnée pour son équipement et sa décoration. C'était l'un des plus gros navires, l'un des plus lourdement armés de son temps, chargé de centaines de sculptures, toutes peintes de couleurs vives.

Le Vasa peut être défini comme un trois-mâts de type hybride entre le galion et la caraque. Sa voilure – en tout, dix voiles – se composait de trois étages de voiles carrées sur le mât de misaine et sur le grand mât, deux voiles carrées sur le beaupré, et une voile latine et une voile carrée sur le mât d'artimon. Plusieurs voiles du navire sont parvenues jusqu'à nous.

Épave de Mahdia

Reconstitution du navire qui a sombré.
Reconstitution du navire qui a sombré.

L'épave de Mahdia est un site archéologique sous-marin découvert à environ cinq kilomètres au large de la ville tunisienne de Mahdia, à mi-distance des sites archéologiques de Thapsus et Sullecthum.

Le site abrite un navire grec échoué à la suite d'une tempête survenue au Ier siècle av. J.-C. Ce dernier renfermait un riche chargement d'œuvres d'art et d'éléments architecturaux dont l'ensemble a posé de nombreuses questions aux chercheurs depuis sa découverte : outre de nombreuses colonnes et d'autres éléments de construction, le chargement était très hétéroclite, avec en particulier de nombreuses sculptures de marbre et de bronze.

Si la découverte au début du XXe siècle est plus ou moins due au hasard, des campagnes de fouilles successives ont lieu au milieu puis dans la dernière décennie du siècle. De ce fait, le site a pu être considéré comme un témoin de l'évolution des techniques d'archéologie sous-marine : si les premières fouilles ont utilisé un matériel qui n'avait guère évolué depuis le milieu du XIXe siècle, le tournant peut être daté des années 1940, avec l'invention du scaphandre autonome qui rend les plongeurs beaucoup plus libres de leurs mouvements.

Les fouilles du navire de Mahdia, avec celles de celui d'Anticythère, découvert en 1900, ont ainsi donné naissance à la discipline. En outre, le navire d'Anticythère, qui a sombré dans le second quart du Ier siècle av. J.-C. est assez similaire au navire de Mahdia, avec une cargaison constituée d'œuvres d'art anciennes mais aussi d'autres œuvres contemporaines du naufrage, l'ensemble attestant d'un changement dans les goûts du public.

Outre le fait qu'elles soient un « maillon de choix dans la longue chaîne des découvertes subaquatiques » selon Nayla Ouertani, les fouilles ont mis au jour une collection exceptionnelle d'œuvres d'art et posent aux spécialistes des questions tant techniques que liées à l'histoire de l'art avec le problème de la transition entre périodes artistiques ; le contenu du chargement évoque également la circulation de l'art.

L'essentiel des découvertes est exposé au musée national du Bardo dans la proche banlieue de Tunis ; le musée de la ville la plus proche du site n'accueille quant à lui que peu d'éléments.

Rochers aux Oiseaux

Vue des rochers aux Oiseaux depuis l'île Brion avec le rocher aux Oiseaux (à droite) et le rocher aux Margaulx (à gauche).
Vue des rochers aux Oiseaux depuis l'île Brion avec le rocher aux Oiseaux (à droite) et le rocher aux Margaulx (à gauche).

Les rochers aux Oiseaux, en anglais Bird Rocks, sont un archipel inhabité du Canada, au Québec, situé dans le golfe du Saint-Laurent au large des îles de la Madeleine. Ces îles et la zone maritime environnante constituent un refuge d'oiseaux migrateurs sous le nom de refuge d'oiseaux des Rochers-aux-Oiseaux, propriété de la Garde côtière canadienne, qui accueille une importante colonie de fous de Bassan.

Ce bloc de grès de quatre hectares de superficie et de trente mètres d'altitude est réputé comme étant un véritable cimetière de bateaux, ce qui encouragea l'installation d'un phare en 1870. Plusieurs de ses gardiens y laissèrent leurs vies suite à des accidents de travail ou à la chasse aux phoques. Le phare fut finalement automatisé en 1988, ce qui laissa l'île habitée seulement par les oiseaux marins.

Lauttasaari

Vue aérienne de Lauttasaari
Vue aérienne de Lauttasaari

Lauttasaari (nom finnois pour L'Île du Bac, en suédois Drumsö) est une île du golfe de Finlande située à l'ouest du centre-ville d'Helsinki, la capitale finlandaise. Elle constitue avec quelques îlots avoisinants un quartier et un district de cette municipalité, dont elle dépend administrativement. Avec près de 20 000 habitants, c'est la deuxième île la plus peuplée du pays.

Initialement peu peuplée et rurale, elle connaît à partir des années 1930 une importante urbanisation, et dès les années 1950 une lourde industrialisation qui en fait un important quartier ouvrier. Elle a connu des mutations majeures au cours des années 1990 avec la fermeture de la plupart des industries et s'est transformé progressivement en un quartier résidentiel à la population aisée.

L'île est aujourd'hui un quartier ayant une très forte identité et gardant la nostalgie de l'époque où elle n'était pas encore intégrée à la ville d'Helsinki, mais reflétant également largement les mutations actuelles de la capitale finlandaise.

Britannic

Le Britannic après sa transformation en navire-hôpital.
Le Britannic après sa transformation en navire-hôpital.

Le HMHS Britannic est un paquebot britannique construit par les chantiers navals Harland & Wolff de Belfast pour la White Star Line. Troisième navire de classe Olympic, sister-ship de l’Olympic et du Titanic, il devait à l'origine être nommé Gigantic. Construit peu après ces derniers, il est lancé le . Il est alors conçu pour être le plus sûr et le plus luxueux des trois navires, en tirant notamment des leçons du naufrage de son grand frère, il ne voit cependant jamais le début de sa carrière commerciale.

Il est en effet réquisitionné par la marine britannique pendant la Première Guerre mondiale en tant que navire-hôpital, et sert en 1915 et 1916 entre le Royaume-Uni et les Dardanelles où les Alliés subissent un sanglant revers. Lors de sa sixième traversée, il coule en mer Égée le en un peu moins d'une heure, probablement après avoir heurté une mine posée par l’Unterseeboot 73. Cependant, les causes exactes du naufrage restent à ce jour inconnues. Pensant à une attaque ennemie, la presse britannique profite toutefois de l'événement pour attaquer la « barbarie allemande ».

Après guerre, le Britannic est remplacé au sein de la flotte de la White Star Line par le Majestic reçu en dommage de guerre. Son épave est localisée et explorée par Jacques-Yves Cousteau en 1975. Il s'agit de la plus grande épave de paquebot au monde. Bien que ce naufrage ait eu un impact moindre que celui de son sister-ship, il a tout de même donné lieu à la réalisation d'un téléfilm, Britannic, en 2000. Le Britannic est le deuxième des trois navires de la White Star Line qui portent ce nom. Le premier commence sa carrière en 1874 et le troisième, entré en service en 1930, est le dernier navire à avoir arboré le pavillon de la compagnie.

Civilisation carthaginoise

Statuette d'orant (IIIe siècle av. J.-C.) trouvée dans la nécropole de Puig des Molins (Ibiza) et exposée au Musée archéologique national de Madrid.
Statuette d'orant (IIIe siècle av. J.-C.) trouvée dans la nécropole de Puig des Molins (Ibiza) et exposée au Musée archéologique national de Madrid.

La civilisation carthaginoise ou civilisation punique est une ancienne civilisation située dans le bassin méditerranéen et à l'origine de l'une des plus grandes puissances commerciales et militaires de l'Antiquité.

Fondée par des Phéniciens sur les rives du golfe de Tunis, Carthage a pris peu à peu l'ascendant sur les cités phéniciennes de la Méditerranée occidentale, avant d'essaimer à son tour et de développer sa propre civilisation. Celle-ci est cependant moins connue que celle de sa rivale, en raison de la destruction de la cité par l'armée romaine à la fin de la troisième guerre punique, une fin relatée par des sources gréco-romaines qui furent largement et durablement relayées dans l'historiographie. Bien que décriée au travers de la célèbre punica fides, préjugé issu d'une longue tradition de méfiance envers les Phéniciens à partir d'Homère, cette civilisation suscita néanmoins des avis plus favorables :

« Par leur puissance, ils égalèrent les Grecs, par leur richesse, les Perses. »

— Appien, Libyca, 2

Cette civilisation résulte du mélange de la culture indigène, constituée par les Berbères en Afrique, et de la civilisation qu'apportèrent avec eux les colons phéniciens.

Il n'est ainsi pas aisé de distinguer ce qui relève des Puniques de ce qui relève des Phéniciens dans le produit des fouilles archéologiques, dont le dynamisme depuis les années 1970 a ouvert de vastes champs d'études où apparaît l'unité de cette civilisation en dépit de particularismes locaux. Malgré ces progrès, de nombreuses inconnues sur la civilisation non-matérielle perdurent, liées à la nature des sources : toujours secondaires, par la perte de toute la littérature punique, lacunaires et souvent subjectives.

Château de Kisimul

Vue du château de Kisimul depuis le sud-ouest avec Castlebay et Barra au dernier plan.
Vue du château de Kisimul depuis le sud-ouest avec Castlebay et Barra au dernier plan.

Le château de Kisimul, en anglais Kisimul Castle, en gaélique écossais Caisteal Chiosmuil, est un petit château fort du Royaume-Uni situé en Écosse, dans les Hébrides extérieures. L'édifice de type maison-tour est construit sur un îlot rocheux au ras de l'eau face à Castlebay, la principale localité de l'île de Barra. Fief ancestral du chef du clan MacNeil, il est l'un des plus vieux châteaux d'Écosse et a la particularité de n'être jamais tombé aux mains des ennemis. Il fait l'objet de nombreuses modifications architecturales entre les XVe et XVIIe siècles avant d'être abandonné puis vendu en 1838. Durant un siècle, il se dégrade en raison des conditions atmosphériques et de l'action humaine, les pierres du château faisant l'objet d'un commerce. Racheté par ses anciens propriétaires en 1937, il est restauré jusqu'en 1970 et constitue depuis un site touristique classé en catégorie A.

Oran

Vue d'Oran depuis l'Aïdour.

Oran ( en arabe :وهران, en berbère : Ifri), surnommée « la radieuse » (الباهية en arabe El Bahia), est la deuxième ville d'Algérie et une des plus importantes du Maghreb. Oran a su préserver son identité tout en s'imprégnant de l’influence de ses occupants successifs. C’est une ville portuaire de la Méditerranée, au nord-ouest de l'Algérie, et le chef-lieu de la wilaya du même nom, en bordure du golfe d’Oran.

La ville est située au fond d’une baie ouverte au nord et dominée directement à l'ouest par la montagne de l'Aïdour, d'une hauteur de 420 m, ainsi que par le plateau de Moulay Abdelkader al-Jilani. L'agglomération s’étend de part et d’autre du ravin de l’oued Rhi, maintenant couvert.

Située à 432 km de la capitale Alger, la commune comptait 685 000 habitants en 2007, tandis que l’agglomération en comptait environ 1 235 000. La ville est un pôle économique et universitaire important.

Île d'Arran

Photographie aérienne de l'île d'Arran.
Photographie aérienne de l'île d'Arran.

L'île d'Arran est la plus grande île du Firth of Clyde, en Écosse, et, avec une superficie de 432 km2, la septième plus grande île écossaise. Arran fait partie de l'autorité unitaire du North Ayrshire et, d'après le recensement de 2001, sa population s'élève à 5 058 habitants. Bien qu'elle soit couramment associée aux Hébrides, avec lesquelles elle partage beaucoup de points communs sur les plans physique et culturel, ces dernières sont localisées au nord et à l'ouest de la péninsule du Kintyre. Arran est montagneuse et a été décrite comme le « paradis des géologues ».

L'île a été habitée sans interruption depuis le début du Néolithique, comme en témoignent de nombreux vestiges préhistoriques. À partir du VIe siècle, des peuplades parlant le gaélique et venant d'Irlande ont colonisé l'île, qui est devenue un centre d'activité religieuse. Durant la période tourmentée qu'a été l'« âge des Vikings », Arran est devenue la propriété de la couronne norvégienne avant d'être absorbée officiellement par le royaume d'Écosse au XIIIe siècle. Les clearances au XIXe siècle ont abouti à une diminution importante de la population et à la disparition de la langue et de la culture gaéliques.

L'économie et la population se sont renforcées ces dernières années, le secteur principal étant le tourisme. Arran abrite également une grande biodiversité, dont trois espèces d'arbres endémiques à l'île.

Sardaigne

Les huit provinces sardes

La Sardaigne (Sardegna en italien et Sardigna en sarde) est une île au centre de la mer Méditerranée occidentale et une région italienne, située entre la Corse, au nord, et la Tunisie, au sud.

L'histoire plurimillénaire de la Sardaigne commence sans doute au paléolithique inférieur (500 000 ans av. J.‑C.) auquel remontent les premiers vestiges certains de la fréquentation de l’île par l’homme, qui s’y installe de manière stable bien plus tard, au néolithique inférieur (6000 av. J.‑C.).

Avec des fortes particularités et identités comme toutes les régions italiennes, et si différente dans son intérieur, au point d'être décrite comme « presque un continent » (quasi un continente), elle a obtenu le statut de région autonome d’Italie depuis le 28 février 1948. Après la Seconde Guerre mondiale, même si le développement économique de l'île est supérieur à celui de beaucoup d'autres régions du sud et méditerranéennes, [Quoi ?] n'est pas aussi bonne en comparaison avec l’Italie du nord. Son chef-lieu est la ville de Cagliari.

Tunis

Vue de Tunis depuis la colline du Djellaz.
Vue de Tunis depuis la colline du Djellaz.

Tunis ([ty.nis] ; arabe : تونس, tūnis Écouter [ˈtuːnɪs]) est la ville la plus peuplée et la capitale de la Tunisie. Elle est aussi le chef-lieu du gouvernorat du même nom depuis sa création en 1956. Située au nord du pays, au fond du golfe de Tunis dont elle est séparée par le lac de Tunis, la cité s'étend sur la plaine côtière et les collines avoisinantes. Son cœur historique est la médina, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.

Bourgade modeste placée dans l'ombre de Carthage, Kairouan puis Mahdia, elle est finalement désignée comme capitale le 20 septembre 1159 (5 ramadan 554 du calendrier musulman), sous l'impulsion des Almohades, puis confirmée dans son statut sous la dynastie des Hafsides en 1228 et à l'indépendance du pays le 20 mars 1956.

Tunis est la capitale économique et commerciale de la Tunisie. La densité de son réseau routier, autoroutier et sa structure aéroportuaire en font un point de convergence pour les transports nationaux. Cette situation est issue d'une longue évolution, en particulier des conceptions centralisatrices qui donnent un rôle considérable à la capitale et tendent à y concentrer à l'extrême les institutions.

En 2014, la population de la municipalité de Tunis intra-muros est de 638 845 habitants d'après le recensement de l'Institut national de la statistique. Néanmoins, au cours du XXe siècle, l'agglomération s'est largement développée hors des limites de la municipalité, s'étendant sur quatre gouvernorats, Tunis, l'Ariana, Ben Arous et La Manouba. Le Grand Tunis compte 2 643 695 habitants en 2014, soit environ 24 % de la population du pays.

En 2017, Tunis est classée comme la cinquième ville arabe où il fait bon vivre.

Grand Pingouin

Photo d'un grand pingouin empaillé
Grand Pingouin.

Le Grand Pingouin (Pinguinus impennis, autrefois Alca impennis) était un grand oiseau incapable de voler, de la famille des Alcidés. Il vivait sur le pourtour de l'océan Atlantique et s'est éteint au milieu du XIXe siècle. C'était l'unique espèce moderne du genre Pinguinus, qui comprenait également d'autres espèces de pingouins de grande taille. On pouvait rencontrer ce pingouin dans les eaux de l'Atlantique nord, dans une zone comprenant les eaux du Canada, du Groenland, des îles Féroé, de la Norvège, de l'Irlande et de la Grande-Bretagne, et s'étendant au sud jusqu'en Nouvelle-Angleterre et au nord de l'Espagne. Durant la saison de reproduction, il se regroupait en colonies sur des îles rocailleuses à proximité des côtes.

Le Grand Pingouin mesurait 75 à 85 cm de haut et pesait environ 5 kg, ce qui en faisait le plus imposant membre de la famille des Alcidés. Son dos était noir et son ventre blanc. Son bec noir, massif et crochu, était marqué de striures. Une tache blanche pouvait apparaître au-dessus de chacun des yeux de l'animal durant la saison de reproduction ; il perdait par la suite ces taches, et présentait à la place une bande blanche entre les yeux. Ses ailes mesuraient 15 cm de long et ne lui permettaient pas de voler. Par contre, il était très bon nageur et se nourrissait principalement de poissons et de crustacés. Très agile dans l'eau, il se révélait relativement maladroit sur la terre ferme. Ses principaux prédateurs comprenaient notamment les orques, les pygargues à queue blanche, les ours polaires et les humains. Les Grands Pingouins nichaient en colonies très denses. La femelle pondait sur les rochers un œuf blanc avec des reflets marron, et les deux parents le couvaient l'un après l'autre durant six semaines, jusqu'à l'éclosion. Les jeunes quittaient le nid après deux ou trois semaines et les parents continuaient à s'en occuper pendant quelque temps.

Les hommes ont chassé le Grand Pingouin pendant plus de 100 000 ans. Cette chasse occupait une place importante dans la culture des Amérindiens qui vivaient à proximité de cet oiseau, celui-ci représentant pour eux une source de nourriture, mais également un objet de culte. Les premiers Européens qui explorèrent l'Amérique ont rapidement découvert que cet animal était une proie facile à capturer, et qu'il pouvait aussi être utilisé comme appât pour la pêche et fournir des plumes pour l'industrie, si bien que la population de Grands Pingouins s'est mise à décroître rapidement. Quand les scientifiques réalisèrent à quel point la population était menacée, différentes lois furent promulguées pour tenter de sauver cet oiseau, mais elles se révélèrent insuffisantes. Sa rareté croissante attira la convoitise des musées et des collectionneurs privés qui recherchaient œufs et peaux de pingouin. C'est ainsi que le dernier Grand Pingouin connu est tué à Eldey, en Islande, en 1844. Le Grand Pingouin est mentionné dans un grand nombre de romans et le journal scientifique de l’American Ornithological Society est appelé The Auk en son honneur.

Djerba

Carte topographique de l'île.
Carte topographique de l'île.

Djerba, parfois orthographiée Jerba (arabe : جربة), est une île de 514 km2 (25 kilomètres sur 20 et 150 kilomètres de côtes) située dans le golfe de Gabès, au sud-est de la Tunisie. C'est la plus grande île des côtes d'Afrique du Nord. Sa principale ville, Houmt Souk, compte à elle seule 44 555 habitants.

Ulysse l'aurait traversée, les Carthaginois y ont fondé plusieurs comptoirs et, aux alentours de 587 av. J.-C., l'île aurait accueilli, selon la légende, des réfugiés juifs après la destruction du Temple de Jérusalem, même si leur existence n'est attestée qu'au XIe siècle. Les Romains y construisent plusieurs villes et y développent l'agriculture et des ports commerciaux. Par la suite vandale, byzantine puis arabe, Djerba est devenue, depuis les années 1960, une destination touristique populaire. Il s'agit de l'une des dernières régions de Tunisie où une langue berbère est encore parlée.

L'île est reliée au continent, d'une part par un bac assurant la traversée en une quinzaine de minutes entre Ajim, au sud-ouest de l'île, et Jorf et, d'autre part, par une voie de sept kilomètres reliant l'extrémité sud-est de l'île (localité d'El Kantara) à la péninsule de Zarzis. Cette dernière voie daterait de la fin du IIIe siècle av. J.-C., et fut restaurée à l'époque romaine.

Parc national de Kejimkujik

Lac Kejimkujik
Lac Kejimkujik

Le parc national de Kejimkujik est un parc national du Canada situé en Nouvelle-Écosse, à environ 174 km à l'ouest d'Halifax. Le parc qui protège 404 km2 comporte deux secteurs. Le principal, dans une pénéplaine du centre-sud de la province, protège une forêt mixte, des cours d'eau et des lacs peu profonds. Il est riche de plusieurs espèces animales et végétales qui ne sont ordinairement présents que beaucoup plus au sud sur la côte atlantique. Le parc possède aussi une annexe sur l'océan Atlantique avec une côte découpée avec deux lagunes et des plages où niche le pluvier siffleur.

Les terres du parc sont occupées depuis au moins 4 500 ans par les Micmacs et leurs aïeux, comme en témoignent 38 sites archéologiques et trois sites villageois micmacs. Il comporte aussi quatre sites de pétroglyphes — l'un des plus important regroupement de l'est de l'Amérique du Nord. Partiellement abandonné à l'arrivée des Français en Acadie, les Micmacs sont retournés sur le site au cours du XIXe siècle pour tenter d'en cultiver le sol avant de servir par la suite de guides de chasse et de pêche.

La partie centrale a été reconnue en 1994 comme lieu historique national en tant que paysage culturel commémorant la vie des Micmacs en ces lieux.

Le région du parc a servi au cours du XIXe siècle pour l'agriculture, l'exploitation forestière et a même connu une petite ruée vers l'or. À partir du début du XXe siècle, plusieurs clubs de chasse et de pêche s'installent sur le territoire, ouvrant ainsi le temps de sa vocation touristique. Le parc a été créé en 1967 suite à une entente fédérale-provinciale officialisée en 1974.

Administré par Parcs Canada, le parc est fréquenté par 54 000 visiteurs par an. Depuis 2001, le parc est inclus comme aire centrale de la réserve de biosphère de Southwest Nova, reconnue par l'UNESCO. Il est aussi reconnu comme réserve de ciel étoilé par la société royale d'astronomie du Canada et son annexe côtière fait partie d'une zone importante pour la conservation des oiseaux.

Parc national de Kouchibouguac

Passerelle menant à la plage Kellys.
Passerelle menant à la plage Kellys.

Le parc national de Kouchibouguac est un parc national situé sur la côte est de la province du Nouveau-Brunswick au Canada, à environ 110 kilomètres au nord de Moncton. Le parc a une superficie de 239 km2 et protège un ensemble d'îles barrières, de dunes, de forêts, de barachois et de marais salants.

La région est fréquentée depuis 4 000 ans par les Micmacs et leurs prédécesseurs. Elle a été colonisée à partir de la fin du XVIIIe siècle par les Acadiens ainsi que par les Loyalistes de l’Empire-Uni et des colons provenant des îles Britanniques. Le parc fut créé en 1969 à la suite d'une entente entre les gouvernements fédéral et provincial qui fut officialisée le . Cette création provoqua l'expropriation de 228 foyers et reçut une résistance acharnée de la population. Cette opposition permit entre autres le maintien de deux ports de pêche dans le parc et changea finalement la méthode d'acquisition des terres en milieu habité par Parcs Canada pour les parcs subséquents.

Le Parc national de Kouchibouguac est administré par l'agence Parcs Canada et il est visité chaque année par environ 160 000 visiteurs, dont la moitié sont francophones. Il est désigné réserve de ciel étoilé par la société royale d'astronomie du Canada et le cordon littoral est reconnu comme zone importante pour la conservation des oiseaux.

Égine

Situation géographique de l'île.
Situation géographique de l'île.

Égine (grec ancien : Αἴγινα, grec moderne : Η Αίγινα) est une île grecque du golfe Saronique, au sud-ouest d'Athènes. Ses habitants sont les Éginètes.

De forme triangulaire, elle est située au centre du golfe Saronique. Le mont Oros domine l'île, qui dispose de peu de ports.

Elle est célèbre pour son temple d'Aphaïa, un des trois temples du triangle sacré qui comprend également le Parthénon et le Sounion. Elle fut longtemps une grande rivale d'Athènes, dans l'Antiquité comme au début du XIXe siècle. Égine fut une des premières cités maritimes et commerçantes de la Grèce antique : elle eut la première marine de Grèce, et fut la première cité à battre monnaie. En 1828-1829, elle fut la première capitale de la Grèce luttant pour son indépendance, et les premières pièces du jeune État grec y furent frappées. L'île est aussi la principale productrice de pistaches de Grèce.

Eilean Donan

Vue générale d'Eilean Donan et de son château baignée par les eaux du loch Duich.
Vue générale d'Eilean Donan et de son château baignée par les eaux du loch Duich.

Eilean Donan est une petite île du Royaume-Uni située en Écosse, dans le Council Area de Highland. Elle est reliée à l'île de Grande-Bretagne par un pont en pierre qui conduit à un château fort occupant une bonne partie de l'île. Cet édifice, construit et remanié à de nombreuses reprises à partir du début du XIIIe siècle, est abandonné à l'état de ruine en 1719 à la suite d'une bataille qui l'endommage fortement. Racheté par le clan MacRae, il est reconstruit entre 1912 et 1932 en préservant le style architectural. Depuis, il accueille de nombreux visiteurs qui le considèrent comme le château le plus romantique d'Écosse. Il fait aussi partie des châteaux les plus photographiés d'Écosse et il a également servi de décor pour de nombreux films.